Après un premier tome fort sympathique - et qui a d'ailleurs décroché un prix Elbakin.net il y a quelques semaines à peine -, on retrouve donc ici la jeune Sophronia, évidemment de retour au pensionnat, comme le veut la tradition.
Nouvelle année, nouvelles aventures... et même ingrédients. La formule ne change donc pas pour cette suite directe et si l'ambiance et l'humour sont toujours aussi mis en avant, le plus souvent avec réussite, le lecteur peut tout de même se montrer quelque peu déçu, car l'ensemble donne l'impression de ronronner. On étudie, on espionne, on fait des rencontres imprévues et des découvertes qui le sont tout autant...
Mais dans le fond, ce tome 2 manque malgré tout un peu de sel ! Il peut toujours compter sur la sympathie que génèrent ses personnages et sur son rythme soutenu - le tout se lit très vite, encore une fois -, ce qui là encore ne surprendra pas les habitués des écrits de Miss Carriger, mais c'est souvent trop juste pour véritablement nous emballer.
Il s'agit donc d'une lecture plaisante, même si elle tourne malheureusement un peu en rond, à l'image de ses protagonistes aux réactions souvent trop similaires, comme si toutes sortaient du même moule. Admettons cela dit que l'auteur sait y faire pour donner de la cohésion à un tout souvent un brin délirant, mais il ne faut pas s'attendre à une lecture marquante.
La lecture reste agréable de bout en bout mais le tout s'oublie vite. Certes, c'était déjà le cas du premier si l'on était dans un mauvais jour. Mais il avait pour lui l'attrait de la découverte et un certain allant. L'intrigue principale se faisant encore plus légère ici, les effluves de parfum se font plus fades et ce nonobstant quelques clins d’œil amusants destinés aux fans.
On ne parlera pas exactement de déception car il faut aussi replacer cette lecture dans un cadre plus vaste, mais sachez garder des attentes mesurées !
— Gillossen