Avec Huit honorables magiciens, nous voilà de nouveau plongés dans l’univers féerique et déjanté de nos deux amis Maître Li et Bœuf numéro 10. Encore une fois, l’aventure et le frisson sont au rendez-vous dans cette enquête qui nous fait autant nous interroger que rire à gorge déployée.
Parler du style de l’auteur reviendrait à faire de la redite des chroniques précédentes, mais sachez qu’il est ici, encore une fois, au sommet de son art. Mention spéciale tout de même à l'imagination dont il a fait preuve au cours des trois romans, totalement différents, tant dans leurs intrigues que dans les personnages mis en avant.
Encore une fois, le fun et le plaisir de lecture sont au rendez-vous, la tonalité générale du récit étant plus humoristique que dans les deux opus précédents. C’est, d’un point de vue personnel, l’histoire qui m’a le plus convaincu, et ce dès l’ouverture, sûrement car désormais l’auteur connaît parfaitement l’univers qu’il a mis en place au cours de ses récits pour nos deux compagnons, qui se complètent toujours aussi bien. Maître Li reste fidèle à lui-même, Bœuf numéro 10 continue à apprendre et à se révéler être bien davantage qu’un simple « tas de muscles ».
Si vous n’avez pas aimé les deux premiers, ce tome ne vous fera à coup sûr pas changer d’avis dans les grandes lignes. Mais si vous avez aimé cette Chine onirique, sautez dessus, vous ne serez clairement pas déçus.
Cette fois encore, le cocktail histoires tragiques/moments cocasses/action déjantée marche du feu de dieu et conclut les aventures de nos deux compères de manière exemplaire.
Bref, un très bon moment à passer avec Barry Hughart.
— Asavar