Ce cinquième tome marque la fin de la première saison des Elfes. Et après une collection en dents de scie, que pouvions nous attendre de ce récit consacré aux Elfes Noirs ? La couverture, bien qu’une nouvelle fois bien sympathique avec un héros abordant une pose des plus cool ne fait pas dans l’originalité. Qui dit Elfes Noirs dit « méchants assassins de l’ombre » avec des armures certes classes mais avec forcément des griffes plutôt qu’un simple gantelet… Mouais. C’est un parti pris comme un autre, mais on se demande vraiment comment une société qui prône l’individualisme et l’adage « tue ton prochain » a pu prospérer. Certes, cela permet d’avoir des héros bien badass, au cœur froid et dénués de scrupules, mais bon...
On est surpris de voir qu’il ne s’agit pas d’une race à part entière, mais plutôt une dégénérescence des autres races, une tare génétique qui en fait des êtres agressifs et violents. Une façon plutôt originale d’aborder une figure maintes fois vue et revue en Fantasy.
Nous suivons donc les péripéties de Gaw’er, rebaptisé ensuite Gaw’yn, un Elfe Bleu ayant cette tare et étant amené à Slurce, une cité où on lui apprend à canaliser sa colère pour en faire un parfait assassin. On le suit ainsi au fil des pages et on en apprend un peu plus sur la société des Elfes Noirs. Mais, alors que le point de départ original aurait pu nous mener à comprendre d’où vient la dégénérescence, on a droit à un apprentissage tout ce qu’il y a de classique. Attention, je ne dis pas que c’est une mauvaise histoire. Au contraire, on passe un bon moment à suivre l’évolution de Gaw’yn tout au long des pages. Bien qu’il soit un peu tête à claques au début, de par son jeune âge, il devient plus intéressant au fil des pages. Et la fin est vraiment inattendue.
Les dessins, qui ont toujours été l’un des points forts de la série, sont une nouvelle fois au rendez-vous. On sent qu’un réel travail a été fait pour différencier les différents endroits visités. Que ce soit Port-vogue ou Slurce, chacune des cités a son propre design qui lui est propre, montrant bien deux races différentes du même monde. Un vrai plus.
Il s’agit donc un tome sympathique, mais qui malheureusement ne se démarque pas vraiment des autres.
— Asavar