Enfin, nous retrouvons nos fières petites souris !
Et il était plus que temps. Dans ce nouveau volume, David Petersen lève le voile sur le comment du pourquoi de l’importance de cette arme légendaire. L’occasion pour le lecteur de découvrir encore un peu plus cet univers fascinant, qui nous donne l’impression de toucher du doigt un conte médiéval aux magnifiques enluminures mais tout sauf poussiéreux.
Si les dessins de l’auteur sont toujours aussi « mignons » en apparence, le ton de son histoire demeure âpre, voire à même de vous laisser la gorge nouée. Il en va ainsi de ses personnages, souvent bien plus complexes qu’il n’y paraît de prime abord, si l’on devait s’arrêter à son trait joliment arrondi. Ici, c’est notamment le cas des furets, que l’on pourrait prendre pour de cruels prédateurs mais qui savent faire preuve d’un véritable code d’honneur.
Légendes de la Garde s’est également distingué par la tristesse découlant de ses thématiques, et c’est encore le cas ici. La perte, le désespoir, le dévouement, la culpabilité… Des thèmes rebattus, certes, mais traités avec talent et sans tomber dans le pathos, quelles que soient les épreuves qui peuvent se dresser sur la route de Conrad et Celanawe.
Reste que l’on a hâte de retrouver la suite des aventures de Lieam et des autres et que bien fort plaisante, cette suite/préquelle n’était pas forcément ce que l’on attendait le plus de la part de l’auteur. Bref, indispensable pour les fans, mais peut-être pas essentiel pour autant. Mais loin de nous l’idée de faire la fine bouche et de bouder notre plaisir ! Il faudrait tout de même se montrer étonnamment dur pour ne pas apprécier cette lecture et son écrin.
— Gillossen