Et voilà un diptyque de conclu, sur le même modèle que le précédent, un roman court, mais particulièrement dense, sûrement encore plus que le premier, maintenant que l'intrigue est posée. Il faut dire que l'auteur n'hésite pas à aller encore plus loin, repoussant les jalons déjà mis en place : implication du gouvernement américain, apocalypse en devenir, Shakespeare, kraken et physique nucléaire... Alors que les premières pages nous conduisent dans une véritable ambiance de conte animalier... Quand on vous affirmait que John C. Wright était à l'aise dans tous les styles... Pour mieux nous plonger ensuite par instants dans des visions de pur cauchemar. Ah, la lune... Les fils de sa toile enchantée trouvent en tout cas tous une réponse ou un aboutissement, tandis que les personnages s'étoffent ou évoluent... Si Galen n'était finalement qu'un second rôle vite transparent, on peut dire qu'il assume son statut dans cette suite !
Si l'on devait chercher la petite bête - et certaines sont gigantesques dans le roman - il nous faudrait sans doute regretter que le véritable climax arrive un peu trop tôt, nous laissant avec plusieurs phases d'explications en guise de conclusion, alors que la tension est déjà en partie retombée. Mais l'attachement ressenti pour les personnages et leur univers si particulier, sans parler évidemment du talent de la plume de l'auteur, nous épargne toute déconvenue. Et pour peu que les envolées de celui-ci vous aient déjà séduites...
— Gillossen