Quand j’ai eu Legend entre les mains, j’ai eu peur de me trouver face à un ersatz de Hunger Games. Il n’en est rien. Il n’en est rien. Legend est une vraie bonne surprise.
Marie Lu a un style, une vraie plume qui fait de Legend un roman qui vous agrippe dès les premières pages, dès les premières lignes.
De plus, la construction même de l’ouvrage donne envie d’en lire toujours plus. En effet, June et Day, les deux héros, prennent tour à tour la parole, devenant acteurs et narrateurs de leurs propres chapitres. Leurs voix sont bien distinctes et offrent deux réflexions antagonistes sur un même monde.
June est un modèle de réussite pour la République. C’est un parfait soldat qui adhère totalement aux idéaux prônés par l’Elector Primo. A l’inverse, Day lutte pour renverser ce même régime, convaincu qu’il s’agit d’un état totalitaire qui n’hésite pas à se salir les mains. Son eldorado ? Les colonies, qui vivent sur des terres au-delà du Texas oriental.
Cette vision d’une autre Amérique est intéressante. Le lecteur est plongé in media res. Il ne sait que peu de choses sur ce continent séparé en deux si ce n’est que les deux puissances en place, la République et les Colonies, s’opposent depuis des années.
Day et June sont attachants sans tomber dans la mièvrerie guimauve qui n’aurait de toute façon pas convenu à la dureté de leur univers.
L’histoire elle-même tient plus du Thriller que de l’uchronie classique. Day est un terroriste traqué par la République et June est chargée de l’arrêter sur fond de vendetta personnelle. Si le scénario peut sembler classique, Marie Lu sait surprendre grâce à l’ingéniosité et à l’intelligence de ses héros.
Premier tome d’une trilogie, Legend tient le lecteur en haleine. C’est avec curiosité que je lirai le tome deux, pressée d’en apprendre plus sur les Colonies et cet univers qui s’étend à mesure que se tournent les pages.
— Alethia