Avec La révolte des TaiGathen, nous nous retrouvons cent cinquante ans après les événements d’Abandonnée des Dieux.
Cette fois, les humains se sont bien implantés sur le continent elfe et ont mis la majorité de sa population en esclavage. Le reste, majoritairement des TaiGathen, résiste tant bien que mal.
C’est sur ce scénario que débute l’action du nouveau James Barclay, action qui sera d'ailleurs l'un des ingrédients majeurs du roman, alors que les intrigues se mettent petit à petit en place. Nous ne reviendrons pas sur le style d’écriture de l’auteur qui n’a guère évolué au fil du temps. Mieux vaut s’attarder sur certains des personnages et événements qui font le sel, si l'on peut dire, du roman.
Et notamment l’arrivée de la magie chez les elfes, qui apprennent petit à petit à s’en servir. On parlera aussi des quatre écoles magiques que l’on avait découvertes avec plaisir dans les chroniques des Ravens et qui n’étaient pas représentées distinctement dans le premier tome. C’est aussi la magie qui poussera les humains à commettre certains actes à première vue gratuits mais qui auront leur importance par la suite. Un bon point pour le roman.
Le second point à noter demeure les personnages. Le premier tome avait souffert d’une quatrième de couverture bancale en présentant l’un des personnages comme l’un des futurs Ravens et plusieurs d’entre nous n’avaient pu s’empêcher de chercher des références à la première trilogie de l’auteur, en vain, ce qui avait pu en décevoir plus d'un. Dans le second tome, on ne cherche plus de référence et on apprécie le récit pour ce qu’il est. Takaar, toujours plus borderline dans ses actions et ses fréquentations, est de loin le personnage le plus intéressant du roman.
Nous nous retrouvons donc avec un second tome légèrement au-dessus du premier même s’il souffre encore des faiblesses du style de l’auteur pour nous faire vraiment vibrer. Mais s’il continue sur sa lancée, le troisième tome pourrait éventuellement surprendre les amateurs du genre.
— Asavar