Après Les Chroniques des Ravens et les Légendes des Ravens, où nous suivions un groupe de mercenaires sauvant le monde d’un danger toujours plus grand, James Barclay revient avec un nouveau cycle se situant dans le monde de Balaia.
Cette fois, il délaisse momentanément ses mercenaires au profit du peuple elfe. Présent depuis le début dans l’œuvre de l’auteur, il est vrai que nous n’en savions pas beaucoup sur ces derniers. Certains se sont même demandé pourquoi James Barclay avait décidé de les inclure alors que son monde fonctionnait très bien sans. Peut-être est-ce pour répondre à cette question qu’il a décidé de se pencher sur eux et de nous dévoiler leur monde. Nous voyageons donc sur un nouveau continent, Calaius, demeure du peuple susnommé.
La première chose qui marque vraiment dans ce roman, c’est l’attitude des elfes qui, en fin de compte, restent assez proches des humains. Si cette approche est plutôt sympathique, la question du « Pourquoi des Elfes ? » devient plus prononcée.
Autre originalité : l’arrivée de la magie par le biais des humains. En effet, dans le monde imaginé par James Barclay, les Elfes ignorent tout de la magie… jusqu’à leur rencontre avec les humains.
Qui dit nouveau lieu dit aussi nouveaux personnages. Et même si aucun d’entre eux n’a le "charisme" d’un Hirad, d’un Guerrier Inconnu ou d’un Ilkar, le trio "emblématique" des Ravens, certains sont des plus sympathiques et on les suit au fil des pages. Le style vif de Barclay nous mènera tambour battant d’un bout à l’autre du roman, prenant le temps de bien nous montrer l’évolution des émeutes tournant à la guerre civile. Mais on regrettera le scénario un brin simpliste, malheureusement pas contrebalancé par l’action et les personnages.
Même si l’on passe un bon moment, ce roman, en-dessous des Ravens qui n'avaient déjà pas forcément fait l'unanimité, fait partie des ouvrages vite lus et, c’est dommage, vite oubliés.
— Asavar