Avec ce 17eme volume de Fables, nous revoilà, pour l'essentiel, de nouveau au cœur de l'intrigue.
Ce tome réunissant les numéros 86 à 93 du comics Vertigo nous donne donc l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le fameux M. Dark, au parcours plutôt étonnant, mais surtout sur les nombreuses sorcières que l'on peut croiser d'un univers à l'autre, à commencer par la terrible Baba Yaga, qui a finalement droit à un peu plus de présence "à l'écran", serait-on tenté de dire.
Bill Willingham a décidément toujours le chic pour mettre en scène ses personnages avec naturel, tout en faisant progresser son récit sans négliger le propre parcours des protagonistes en question. Ces personnages mis en valeur parfois en quelques cases seulement possèdent une véritable épaisseur et de nombreuses facettes.
C'est dans le cas présent le cas de Geppetto, de toute évidence loin de s'avérer résigné sur son sort. Le monde des Fables est complexe et il suffit parfois d'une étincelle pour déclencher un "nouveau" conflit, à même de mettre en danger toute une communauté qui s'imaginait enfin à l'abri.
Une fois de plus, les derniers chapitres du volume proposent une histoire parallèle, à l'intérêt moindre, mais pas désagréable. De quoi nous permettre de souffler, certes, mais aussi la preuve que nous avons ici affaire à un tome de transition, ce qu'il ne faudrait pas traduire par immobilisme.
Lecture toujours plaisante et plus exigeante qu'il n'y paraît, Fables confirme quoi qu'il en soit son statut d'incontournable du genre. Et fatalement, avec une distribution aussi élargie qu'à l'heure actuelle, difficile de ne pas avoir ses favoris !
— Gillossen