Avec le Faucon Eternel, second tome du diptyque Hawk Queen et dernier roman de l’auteur non traduit en français, nous retrouvons une nouvelle fois David Gemmell. Après le cycle des Pierres de Pouvoir qui nous avait laissés un peu sur notre faim et un premier tome de Hawk Queen moyen malgré l’originalité de son personnage féminin, le Faucon Eternel relève le niveau, pour notre plus grand bonheur.
De prime abord, rien de bien original ne ressort de cette lecture, avec l’éternel peuple en détresse attendant son sauveur qui se trouve, comme par hasard, être le personnage auquel les protagonistes s’attendent le moins. Du reste, le lecteur l'avait deviné, étant donné qu’on le suit depuis le début. On y retrouve aussi l’état d’esprit cher à Gemmell, bien que Caswallon soit légèrement plus égoïste que les autres héros de l’auteur. Là encore, on se doute qu'il reviendra dans le droit chemin. Les méchants, dont les objectifs resteront vagues tout au long du roman, manquent de consistance.
Bien sûr, on y retrouve toutes les Gemmelleries habituelles qui plaisent ou déplaisent. Au-delà des redites, il est intéressant de remarquer que ce tome constitue une charnière entre les différents cycles de l'auteur. En effet, au-delà du seul récit du Faucon Eternel, certains propos du vieux prophète nous mettent la puce à l’oreille. Au fil des pages, on verra apparaître des termes familiers comme le peuple Nadir, la Source et les Siptrassi. Ils ne sont pas au cœur de l’intrigue, mais ces allusions permettent de penser que les romans de David Gemmell s'inscrivent tous dans un vaste cycle se déroulant dans le même univers.
Le Faucon Eternel comporte quelques petites touches d’originalité, comme cette prophétie cruciale qui ne se réalisera que si un certain personnage féminin fait le bon choix, ou encore quelques répliques bien senties qui nous rappellent les premiers livres de l’auteur. La disparition du méchant, si prévisible soit-elle, reste savoureuse et procure un bon moment de lecture.
En ce sens, ce dernier David Gemmell, riche de détails et d’anecdotes, pourra ne pas accrocher le lecteur de passage, mais réjouira assurément les fans de l’auteur.