Nous n'aurons finalement jamais su sur quel pied danser avec les romans de Sara Douglass, propulsée sur le devant de la scène des auteures de fantasy australiennes apparues voilà quelques années sans jamais réellement convaincre.
Et ce n'est pas ce dernier tome d'une seconde trilogie qui nous fera changer d'avis, car tous les défauts déjà cités de Sara Douglass s'avèrent encore et toujours présents, à commencer par une intrigue qui semble souvent privée de logique interne, avec la magie comme seul et unique recours utilisé à tort et à travers.
Et ne parlons pas du comportement d'un personnage comme Zénith, toujours aussi incompréhensible par moments ou des apparitions d'Axis. Nous sommes décidément bien loin du tout premier tome de la saga, classique mais autrement plus efficace et logique dans sa mise en scène ! Les protagonistes de cette histoire qui se veut épique comme jamais ne sont plus que des pantins entre les mains maladroites de l'auteur.
Certes, nous n'espérions pas grand-chose, avouons-le, d'une telle conclusion, pas plus que nous ne l'attendions. Mais ce n'est pas pour autant que l'on aurait craché sur une bonne surprise, une bonne surprise qui ne viendra évidemment jamais, à l'image d'un épilogue fade et surtout particulièrement abscons, de par sa symbolique comme dans les faits. A croire que Douglass n'avait aucune idée de comment conclure concrètement sa "saga". Et si vous êtes vous-mêmes fans de cet univers, et donc attachés à celui-ci, elle pourrait même vous donner envie de jeter votre exemplaire à travers la pièce.
Si la trilogie d'Axis n'appartenait déjà pas au haut du panier du genre, ce n'est pas La Rédemption du Voyageur qui fera mieux. Jusqu'au bout, l'auteur n'aura jamais su gérer l’évolution de ses personnages tout comme de son univers, malgré un ton souvent à part. Et, comme à l'image de ce constat, on ne peut pas dire que Miguel Coimbra ait été des plus inspirés avec cette illustration de couverture, à la mise en couleur toute particulière...
On aurait bien aimé écrire autre chose en songeant qu'il s'agit là du dernier roman en date de Sara Douglass, décédée d'un cancer voilà bientôt un an, mais malheureusement, impossible de se voiler la face.
— Gillossen