Malgré une couverture haute en couleurs et peut-être la plus réussie des trois albums parus, le constat n'est pas le même après lecture, attention... Si l'histoire continue d'avancer, avec notamment enfin des révélations sur la fameuse machine du méchant Ankou, l'ennui pointe rapidement le bout de son nez, en partie à cause de nouvelles plages explicatives et d'un propos assez naïf, malgré sa volonté de double niveau, à travers la connaissance d'Ael de la mécanique des contes, par exemple...
Mais sans être réellement désagréable, difficile de se passionner quand un certain nombre de clichés (on pense ainsi aux analepses coupant à intervalle régulier l'action, et plus précisément au passé du jeune Pixie... - se renforcent.
Quant au dessin d'Aurore... Là aussi, on le sentirait presqu'atteindre ses limites : si certaines cases, visages ou costumes, sont très réussies, la plupart sont avant tout rattrapées par sa maîtrise de la colorisation par ordinateur. Le monde des fonds marins perd rapidement de son charme, mais c'est aussi une volonté par rapport au récit, reconnaissons-le. Toujours est-il que certaines poses sont très raides, de même que les scènes d'action pourtant cruciales.
Au final, c'est une certaine déception qui prime en refermant cette BD.
— Gillossen