Avec ce cinquième album, le duo d'auteurs, inchangé, nous invite à une promenade nettement plus macabre, et surtout sanglante, que les précédentes !
Certains lecteurs pourraient même être gênés par ce qui touche à l'excès, surtout dans le dernier tiers de l'album. Il faut dire que malgré le nombre de planches, au-dessus de la moyenne des 46, cette histoire qui se boucle en un seul tome n'a pas tout à fait l'attrait des précédentes. Si on retrouve avec plaisir de "nombreux" personnages (mais pas le personnage titre, ou si peu...) et si la découverte est toujours présente, il manque sans doute un soupçon de chaleur, voire de profondeur. Car ce récit se révèle au final tout de même assez vain.
Les dessins et la mise en couleur de Guillaume Sorel sont quant à eux toujours aussi magnifiques, le dessinateur donnant libre cours à son talent de case en case ou de planche en planche , tout en explorant de nouvelles facettes du monde d'Algernon, demeurées jusqu'ici secrètes.
Malgré une petite faiblesse, voilà un album qui demeure, évidemment serait-on tenté de dire, dans le haut du panier !
— Goldberry