Bonne surprise de la rentrée dernière, La Conspiration du loup rouge voit arriver sa suite à temps pour les vacances en bord de mer... de circonstance !
Le roman de Robert V.S. Redick n’était toutefois pas parfait, et avec un peu de recul, on pouvait pointer du doigt plusieurs éléments à même d’être améliorés sur lesquels nous ne reviendrons pas directement ici. Mais si les personnages principaux, et notamment Pazel, vous avaient parus un peu trop "juvéniles" dans leur comportement, sachez qu’il est ici question de continuité directe dans ce domaine...
Si l’intrigue continue de fait à se complexifier à bord du Chathrand, il semblerait que l’auteur ait décidé de réserver la majorité de ses réponses pour le troisième et dernier tome. Une stratégie à double tranchant, car celui-ci promet donc d’être particulièrement dense. En attendant, Redick met avant tout l’accent sur son monde, toujours aussi plaisant à découvrir. La conclusion constitue à elle seule un véritable « coup de tabac » qui suffit presque à nous faire fermer les yeux sur certains points noirs toujours présents, comme quelques transitions pas forcément bien amenées par l’auteur ou autres rebondissements inutilement retors, dont on peut se demander s’ils étaient vraiment bien nécessaires ou s’il ne s’agit pas de circonvolutions qui auraient pu être mises de côté pour se concentrer sur l’essentiel.
Mais le plaisir de lecture, une donnée parfois mise de côté, demeure toujours aussi grand, et c’est bien pour cela aussi que l’on dévore ce tome. L’amour de l’auteur pour son intrigue et ses personnages est palpable et sa plume vive et décidée nous entraîne une fois encore sur les mers, avides de percer secrets et mystères.
On peut d’ailleurs également saluer le travail de traduction de Michel Pagel, toujours aussi soigné, ce qui n’est pas toujours le cas (de façon générale bien sûr chez les traducteurs) lorsqu’il est question d’histoires se déroulant au grand large...
Hissez haut !
— Vermithrax