Pygmalion poursuit son découpage à la hache, nuisant ainsi au rythme de l'histoire ciselée par Robin Hobb. On notera même cette fois un changement de traducteur, ou bien évidemment le délai de parution de plus de 9 mois entre le présent tome et le précédent..
Heureusement que le récit lui-même demeure suffisamment prenant pour nous happer rapidement dans la tourmente qui attend le lecteur laissé sur sa faim.
Hobb maîtrise parfaitement sa plume, et nous livre des scènes d'une rare justesse, quand bien même on pourra toujours lui reprocher le caractère un peu trop "granitique" de quelques uns de ses personnages, fait plutôt détonnant.
Il n'en demeure pas moins que son univers sait évoluer et se renouveler en s'appuyant sur des bases bien établies, qui sans forcément soulever désormais un enthousiasme délirant, nous donne toujours une lecture appréciable et aussi prenante qu'honnête. Un qualificatif qu'un Kennit ne mérite définitivement pas, à bien des égards...
— Gillossen