Pour une fois le quat' de couv ne vous raconte pas d'histoire, ou plutôt il vous la résume avec une bonne exactitude.
Nouveau Modesitt, nouveau format chez Mnemos, je ne suis pas sur que l'on y gagne. Les pages sont plus larges mais moins nombreuses et surtout la police est plus grosse.
Bon, pas de fixation sur le contenant, c'est le contenu qui importe.
Comme convenu, l'essentiel de la narration est axée sur la fuite et les aventures de Creslin, le tout entrecoupé de quelques chapitres ultracourts, comme autant de flash, nous décrivant les actions/sensations des différents marionnettistes de ce jeu du pouvoir.
J'ai eu instinctivement plusieurs réactions à la lecture de cet ouvrage : est ce bien Modesitt qui écrit ? Ou sont les descriptions fouillées ? Ou est passée l'ambiance des combats ? En effet, même si Creslin nous est sympathique bien qu'un peu nunuche par moment, l'écriture nous rend ses actions plates, sans saveur, qu'il égorge un malandrin ou qu'il mange un morceau de poulet.
De plus, (je suppose qu'il s'agit de l'habituel subterfuge du découpage en petits cubes), la première partie s'achève page 224 et nous n'avons donc guère le temps d'attaquer la deuxième partie. Ce saucissonnage ne nous aide franchement pas à nous impliquer dans l'histoire. Je pense que les deux tomes gagneraient à être lus en une fois.
Au final, inutile de dire que je n'ai pas retrouvé mon Modesitt à moi, qui travaille le bois avec amour ou qui jongle avec les forces surhumaines de la magie.
Je considère donc cet ouvrage comme une introduction, facile à lire. A suivre...
— Vvarden