On ne reviendra pas sur les réactions de certain(e)s à la lecture de la critique du premier tome de la Trilogie de l'héritage. Cette nouvelle chronique risque également de faire des déçus, mais il s'agit seulement d'exprimer notre avis de la façon la plus sincère et étayée possible, même si cela paraît sévère.
Qu'en est-il donc avec cette suite ? Eh bien, attention... C'est supérieur à Eragon ! On sent que l'auteur a pris quelques années, qu'il a touché à certaines lectures - on n'osera pas évoquer le Trône de fer cependant. Par contre, l'Empire contre-attaque... - lui permettant d'éviter le tout blanc ou tout noir, et à son histoire de s'éloigner quelque peu du tout remâché.
Malheureusement, la balance penche toujours du côté des défauts : le style demeure souvent maladroit, alourdi par la traduction, et surtout, les longueurs sont bien présentes. Le nombre de pages a enflé d'un tome à l'autre, et l'on se demande bien pourquoi. L'entraînement d'Eragon chez les elfes se révèle tout sauf passionnant, et la gestion du temps n'est pas l'un des points forts du récit.
Paolini semble avancer à reculons, du moins jusqu'aux derniers chapitres, ce qui n'empêche pas notre héros de se faire voler plus souvent qu'à son tour la vedette par son cousin Roran. Et il faut dire que le sentiment général tire souvent vers l'ennui, d'autant que les clichés du genre sont loin d'avoir entièrement disparu.
Mais si vous appréciez les récits avec des adolescents en vedette, toujours des dragons, un langage crée de toute pièce avec un lexique pour expliquer un mot sur deux dans le roman, allez-y, ça n'a pas changé d'un pouce...
— Gillossen