Troisième et dernier tome de la trilogie de La Septième épée, les ennuis de Wallie Smith ne s'arrangent pas pour autant. Du moins, c'est ainsi qu'il en va lorsque débute le roman !
Ce qui a débuté comme un exercice goguenard et porté sur l'exotisme, tournant en dérision certains clichés de l'heroic fantasy pour mieux s’en servir, se révèle finalement plus complexe que prévu.
Sans parler de crier au génie ou au chef d’œuvre, ce troisième tome confirme la bonne impression laissée par les deux précédents. Sans prétention, l'auteur parvient à tisser une histoire qui retient notre attention au-delà de l'humour et de la décontraction qui vont de pair avec ce récit depuis le tout début.
Après tout, tout n’était pas si rose pour Wallie, que ce soit avant ou après son apparition dans ce monde si étrange. Dave Duncan a su en tous les cas mener sa barque avec faconde entre deux méandres scénaristiques, sans oublier quelques soupçons d’originalité bienvenus.
Et ce troisième tome sait répondre aux attentes du lecteur, quand bien même étaient-elles restées dans des eaux peu profondes. Qui dit dernier tome d’une trilogie dit conclusion, et à ce titre, l’auteur ne déçoit pas. Pour une fois, nous voilà face à une histoire qui se termine concrètement, peu importent ses arcs narratifs. Et, oui, il ne faut pas s’attendre à une fin qui redéfinira profondément les enjeux de l’intrigue, sans même parler des fondements du genre, évidemment.
Mais, au bout du compte, c'est peut-être le genre de conclusion que l'on aimerait parfois découvrir plus souvent en arrivant au terme d'une énième trilogie…
Vite lu, probablement vite oublié, ce serait pourtant une parfaite lecture en poche pour se changer les idées lors d'un triste et ordinaire trajet en transports en commun…
— Gillossen