Deux ans d'attente, c'est long. En conséquence, les espoirs ont tendance à grimper, surtout après les deux précédents tomes. Alors, que dire de l'avant-dernier volume composant cette tétralogie bientôt achevée ? Du bien, c'est sûr. Mais, cela, on s'en doutait. Et comme pour les deux premiers, le personnage auquel il est fait référence dans le titre occupe rarement le devant de la scène, tout en étant d'une importance certaine, au moins pour le futur des évènements à venir.
Vous aviez un chouchou parmi les personnages développés auparavant ? Vous les retrouverez tous ! Certains occupant une place plus importante que d'autres, certes, tel Stéphane retournant à ses habitudes de rats de bibliothèques et philologue précieux, Aspar en proie avec ses doutes intérieurs, Neil cherchant encore et toujours à se comporter en chevalier digne de ce nom, Cazio et sa fausse indolence, et bien sûr, ce cher Robert, qui, bien entendu, complote sans relâche.
En 500 pages à peine (495 pour être exact), Keyes parvient à faire avancer substantiellement plusieurs fils de son intrigue, certains se croisant naturellement de plus en plus en approchant de la conclusion. Un final sans doute un peu moins percutant que les deux précédents, non sans compter son lot de morceaux de bravoure et de retournements de situations. Il faut dire que l'auteur dispose d'un univers certes classique, mais efficace et développé avec une clairvoyance, voire une élégance, certaines. Si l'on fait deux pas en avant dans ce tome (Virginya Dare...), un nouveau mystère apparaît dans l'optique du dernier à paraître. Cependant, quelques évènements se devine à l'avance, un sentiment plus présent que dans les deux premiers...
De quoi nous empêcher de viser encore plus haut pour ce titre !
— Gillossen
