Neverwhere fait partie de ces lectures chez Gaiman tout aussi passionnantes que Stardust, si ce n'est plus.
Dans ce roman on suit les déboires de Richard Mayhew, employé dans un bureau londonien, à travers le Londres d'En Bas où il ne semble pas du tout à sa place. Et pour cause ! Lui, le simple employé au bon cœur mais qui ne souhaitait qu'une simple vie bien paisible dans le Londres d'En Haut, le "vrai", se retrouve entraîné dans un monde étrange où la vie n'est que surprises et dangers. Après avoir secouru la jeune Porte, c'est plutôt lui qui aurait besoin d'aide puisque tout dérape autour de lui dans le Londres d'En Haut.
Il part donc retrouver Porte, jeune fille au visage de lutin, fragile mais courageuse, et l'accompagner en divers endroits fascinants, particulièrement le Marché Flottant, pour découvrir la vérité sur le massacre de la famille de Porte. De nombreux êtres mystérieux peuplent ce Londres d'En Bas, un univers féodal riche d'une magie millénaire, fait de tous les Londres passés et présent mais pas du tout farfelu pour autant.
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la paire d'assassins que forment MM. Croup et Vandemar, affreusement sympathiques. On trouvera dans Neverwhere une fantasy fraîche et novatrice, loin de tous les poncifs du genre qu'elle sait dépasser, et qui montre si besoin était le génial talent de conteur de Neil Gaiman.
Une bien belle fantasy urbaine... qui ne devait être à l'origine qu'un scénario pour une série télé pour la BBC, avant qu el'auteur ne décide d'aller plus loin et faire bien mieux que la série dont la réalisation l'a quelque peu déçu. Ce en quoi il a magnifiquement réussi. Neverwhere a reçu le Prix Julia Verlanger en 1999.
— Macros