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Haut-Royaume - Les sept cités

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Chronique

Avant toute chose, je souhaiterais exprimer ma circonspection quant à la stratégie de vente des éditions Bragelonne... Ou plutôt je ne la comprends que trop bien, trois livres de 250 pages à 18 euros plutôt qu’un seul à 25 euros, le calcul est vite fait… Rajoutez à cela des quatrièmes de couvertures qui nous espoillient la moitié de l’intrigue, et vous avez là un joyeux cocktail d’enfumage.
Bref, faisons fi du flacon - fort joli au demeurant, les couvertures de Xavier Collette étant particulièrement idoines - et passons à l’ivresse. L’avons-nous d’ailleurs ?
Alors certes, nous sommes face à un roman de Pierre Pevel et cela implique un certain cahier des charges. Je peux donc confirmer que, oui, les femmes sont toutes fatales et aussi belles que dangereuses, qu’il y a, effectivement, toujours quelque part des membres de la gente draconide et que si le personnage principal n’est pas aussi badass que ne le peuvent être d’autres héros "péveliens", il sait toujours aussi bien manier le verbe et l’épée.
C’est un roman de Pierre Pevel vous disais-je et ses détracteurs s'arrêteront là. Et ils auraient tort. Ces derniers pourraient même me rétorquer, à juste titre, que l’intrigue est classique et, qu’en fait de sept cités nous n’en avons qu’une, qu’ils auraient quand même et encore une fois tort.
Car ce qui fait le sel de ces romans, c’est tout autant son habileté à créer des personnages attachants, des univers féconds et des circonstances extraordinaires que son profond talent de conteur. Narrateur omniscient, ce qui n’est pas si fréquent finalement, mais aussi complètement pervers, il joue avec nos nerfs, souffle le chaud pour nous refroidir la seconde d’après, nous dissimule sciemment des informations, distille en nous les graines du doute pour introduire in fine le twist dont il a le secret.
Je concède volontiers que mon enthousiasme était fort mesuré avant le dernier volet de la trilogie. Cependant, ce dernier a su emporter la mise par une violence et une noirceur inédite troquant la légèreté par des révélations sans concessions, à tel point que le filtre de la narration se fait ténu, laissant libre cours à nos propres vaticinations.
En conclusion, bien que Pierre Pevel cède à quelque facilité narrative, l’intrigue est solide et les personnages attachants. Un page turner impeccable et léger de prime abord mais qui révèle tout son potentiel dans une conclusion homérique.

 

 

Sylvadoc

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