Elbakin.net logo
Skip
Area D - 1

Area D - 1

Depuis le jour où une étoile a explosé, des humains ont soudainement développé des pouvoirs hors du commun. Ils sont appelés Altered. Considérés comme...

Area D - 2

Area D - 2

Une fois les condamnés débarqués sur l’île, un comité d’accueil plutôt particulier leur annonce qu’ils doivent participer à une cérémonie. Elle consis...

Area D - 3

Area D - 3

Alors que nos amis sont en train d’en découdre, l’arrivée du personnel de surveillance ne leur laisse pas le temps de souffler. Sans compter que les r...

Area D - 4

Area D - 4

Rei, le frère de Jin, à la tête du conseil des surhommes ?! Cette nouvelle rend Jin fou. Quoi qu’il en soit, il n’a pas vraiment le temps de se morfon...

Area D - 5

Area D - 5

Le chaos règne dans le manoir d’Asura. Après avoir échappé à sa première illusion, nos amis sont assaillis par les gardes de la sorcière de l’ouest. C...

Area D - 6

Area D - 6

La découverte du passé de Jin est un choc pour ses amis, mais ce n’est pas cela qui va empêcher son combat contre Asura. Ces deux-là sont bien décidés...

Area D - 7

Area D - 7

La rencontre avec le professeur Môri est pour le moins déroutante, mais il est le seul à pouvoir guider nos amis vers Satoru et Mika, encore prisonnie...

Chronique

Passons outre ses couvertures testostéronnées et intéressons-nous de plus près à cette série détonante qu’est Area D. Fruit de la collaboration entre Kyouichi Nanatsuki au scénario, qui nous avait déjà impressionnés sur The Arms Peddler, et de Yang Kyung-Il, au dessin, qui, pour rappel, n’est pas moins que le dessinateur de l’excellent Nouvel Angyo Onshi, ainsi que plus récemment de Defense Devil. Un duo prometteur, donc, qui nous propose une œuvre parfaitement maîtrisée de bout en bout, qu’il s’agisse du scénario, du rythme, des personnages ou graphiquement.
Une fois n’est pas coutume, commençons par les dessins car ils contribuent pour beaucoup à l’attrait de la série. Yang Kyung-Il avait déjà montré un trait particulièrement fin et détaillé dans le Nouvel Angyo Onshi, ainsi qu’une parfaite maîtrise des plans larges. Tout ceci est bien sûr encore au rendez-vous dans Area D, et peut-être même encore mieux maîtrisé. Les décors sont très beaux, reflétant bien l’ambiance post-apocalyptique de l’histoire, mais n’empiètent pas sur les personnages qui sont bel et bien au centre de l’histoire. Ceux-ci sont très expressifs, très bien détaillés, notamment au niveau du visage et de la musculature, et restent toujours aisément identifiables. Yang Kyung-Il montre également sa parfaite maîtrise des scènes d’actions, leur insufflant une réalisation presque cinématographique, avec des plans suivant les mouvements des personnages, soutenu par découpage très dynamique des cases, dans un manga qui est beaucoup plus axé vers l’action que ses précédentes œuvres. Sans même suivre l’histoire, c’est un réel plaisir d’ouvrir une page au hasard et de contempler les détails du dessin.
Cependant, n’allez pas croire pour autant que la qualité scénaristique n’est pas au rendez-vous. Kyouchi Nanatsuki démontre encore une fois tout le talent dont il avait déjà fait preuve dans l’excellent The Arms Peddler. Il arrive à tenir en haleine le lecteur de page en page, en chapitre, puis en volume. Nanatsuki prend le parti de jouer la carte de recettes déjà connues en apparence, mélangeant des surhommes aux pouvoirs diverses, cloîtrés dans une prison sans foi ni loi, qui pourrait nous rappeler Rainbow, Battle Royal et surtout Deadman Wonderland, avec en toile de fond la quête d’un frère perdu, dont on ne sait pour l’instant presque rien. Cependant, il arrive à assaisonner son plat de multiples histoires, qui éclipsent l’intrigue principale, et éveillent un intérêt continu à la lecture. Peu de choses sont connues sur l’univers au départ, cependant on en apprendra rapidement plus, au travers des découvertes des protagonistes, et de rencontres de nouveaux personnages. Le lecteur n’a donc pas l’impression de se retrouver face à un mur de secrets qui lui seront dissimulés jusqu’aux derniers volumes de la série, comme on peut le voir dans certains mangas, mais bel et bien à un canevas dont les fils apparaîtront au fur et à mesure de la lecture, ce qui est bien plus satisfaisant. Les touches d’humour sont également très agréables, et viennent alléger la pesanteur qu’il règne dans ce monde ravagé.
Qui dit shônen implique des personnages marquants, charismatiques. Area D ne déroge pas à cette règle, et propose donc au lecteur un éventail de personnages hauts en couleurs et particulièrement attachants, à commencer par le héros, Jin. Le charadesign participe pour beaucoup à leur attrait, tout comme la gamme importante d’expression dont ils font preuve, les rendant plus humains et donc suscitant de l’empathie.
Comme promis, le duo d’auteurs nous sert une histoire immersive, prenante, et pleine de suspense, dans laquelle c’est un bonheur de se plonger. Une excellente combinaison, alliant l’univers sombre et complexe imaginé par Kyouchi Nanatsuki au trait incisif et précis de Yang Kyung-Il. Je ne peux que vous conseiller de vous essayer à cette nouvelle série pour laquelle trois tomes sont pour l’instant parus en France, aux éditions Pika.

Aya Sakuraba

En discuter sur le forum