Emblem of Roto T01
De nombreuses années se sont écoulées depuis la victoire sur les forces du mal de Loran et de Carmen, les héritiers du légendaire héros Roto. Emportan...
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Vous avez lu et aimé DragonBall? Alors ce n’est pas la peine d’aller plus loin, Dragon Quest – Emblem of Roto est fait pour vous. Le parallèle n’est pas fait au hasard, vu qu’Akira Toriyama, l’auteur de DragonBall, est aussi le responsable graphique de la série de jeux vidéo Dragon Quest. Ainsi, on retrouvera très nettement ses influences graphiques, mais aussi l’ambiance qui règne dans ses séries car Kamui Fujiwara, l’auteur d’Emblem of Roto, a parfaitement réussi à se les approprier.
Pour autant, Emblem of Roto n’est pas qu’une (très bonne) reprise du style de Toriyama. Tout comme la série Dragon Quest dont elle s’inspire, il s’agit avant tout d’une aventure, d’une quête pour sauver le monde des forces démoniaques, dans un monde parfaitement fantasy. On retrouve la fibre des grandes sagas fantasy nipponnes, tel que Bastard ! ou Slayers. Les forces démoniaques, reconnaissables au premier coup d’œil (jolies cornes et toutes de noir vêtues), connaissent leurs classiques, et viennent donc soumettre le monde. Face à elles, seul un groupe de héros surpuissants peut sauver le monde. Une recette qui a fait maintes fois ses preuves, donc. Cependant si l’originalité de l’œuvre ne réside pas dans sa trame narrative, c’est la manière de la raconter qui tient le lecteur en haleine.
Pour commencer, on ne nous sert pas la traditionnelle quête qui sera confiée à des héros de plein droit : réussir à se rassembler avant d’aller affronter une horde de monstre. Fujiwara prend le parti de démarrer l’histoire avec des enfants d’une dizaine d’années et de présenter leur formation de héros, à la manière de Brave Story (le manga) ou de DragonBall. Deux avantages à cette démarche : vu qu’ils ont consacré leur vie à s’entraîner sous l’égide de maîtres en la matière, cela justifie déjà un peu plus leur statut de héros, et le fait qu’eux seuls puissent réaliser l’exploit de sauver le monde. Second avantage, le lecteur appréciera de suivre les efforts et les progrès de ces jeunes prodiges, de découvrir le monde au travers de leurs yeux. Par ailleurs, un autre exploit est d’avoir réussi à rendre particulièrement attachants et charismatiques l’ensemble des personnages rencontrés (humains et démons confondus), même s’ils n’apparaissaient que dans quelques pages de l’histoire.
Si la série est classée (à juste titre) dans le genre shônen, ne vous attendez pas pour autant à des combats à rallonge durant entre un et plusieurs volumes, à la manière des shônens classiques, du moins pour l’instant. On sent plutôt l’influence des jeux vidéo, avec une succession de quêtes, visiter une ville, rencontrer des personnes, chercher des informations, récupérer un objet … Par ailleurs, l’auteur se permet des coupures, généralement en fin de chapitre, afin de sauter les passages moins intéressants à suivre, tel que les trajets, afin de pouvoir se concentrer principalement sur les événements marquants du scénario. Cela peut sembler un peu déstabilisant au départ, mais Fujiwara sait immédiatement capter de nouveau l’attention du lecteur, et renouveler son intérêt pour la suite. Bien qu’elle soit loin de rentrer en Dark Fantasy, l’histoire comporte tout de même son lot de décès et de sacrifices, dans les deux camps, lui donnant un certain réalisme et une maturité appréciable. Malgré son côté parfois sombre ou sérieux, l’auteur sait parfaitement jongler entre drame et comédie, et arrive à insérer une case ou une réflexion, qui fera sourire le lecteur, y compris au milieu des scènes d’action.
Graphiquement, c’est une belle réussite. Les visages sont très expressifs, les personnages immédiatement reconnaissables, les décors détaillés, et les scènes d’action et de combats sont très bien rendues. On pourrait reprocher le côté oldschool de l’œuvre, notamment au niveau du découpage des cases, mais rappelons tout de même que si elle arrive maintenant dans nos contrées, elle est parue au Japon en 1991, soient 6 ans après DragonBall.
Les premiers volumes parus laissent envisager une œuvre marquante de la fantasy niponne, qui sait se montrer surprenante et attachante. Il est également rassurant de savoir qu’elle est terminée au Japon, en 21 volumes.
Le volume 5 est dans la parfaite continuité des précédents. On voit que Kamui Fujiwara n’est pas dans l’optique des mangas habituels où chaque chapitre doit retenir une attention particulière de la part du lecteur, mais a plutôt une vue à plus long terme. Le scénario suit donc son chemin tranquillement, avec l’introduction d’un nouveau personnage, le clown Poron, qui a surtout un rôle de comic relief pour l’instant. La seconde partie du volume s’intéresse à l’histoire tragique de Leviathan, le maître des océans, et de Perle sa fiancée, avant de s’achever sur une scène toute jonassienne. Avec son rythme et son suspense parfaitement maîtrisés, ce volume se lit d’une traite, et ne demande qu’à ouvrir le suivant.