Le Septième fils
Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'homme rouge, un enfant au destin exceptionnel va naître en des circonstance...
Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'homme rouge, un enfant au destin exceptionnel va naître en des circonstance...
"La terre est avec moi, frère, dit Ta-Kumsaw. Je suis le visage de la terre, la terre est mon souffle et mon sang. - Alors j'entendrai battre ton coe...
« Je suis une vigie sur un perchoir, se dit Peggy. Envoyée dans la mâture il y a seize ans, je n’en ai pas bougé depuis... » « Je suis le Faiseur don...
Compagnon forgeron, compagnon Faiseur, Alvin est de retour chez les siens. Mais quelle est sa tâche aujourd'hui ? « Je ne peux pas apprendre aux gens ...
1822. Philadelphie. En compagnie d’Arthur Stuart, d’En-vérité Cooper et de Mike Fink, avec aussi le peintre Jean-Jacques Audubon, Alvin s’apprête à fa...
Sur l'injonction de sa femme Peggy, c'est à La Nouvelle-Orléans (Nueva Barcelona sous l'occupation espagnole) que se rend Alvin en compagnie de son be...
Amateurs d’uchronie, vous serez servis ! On connaît surtout Card dans le petit monde de la SF pour Ender et ces prix Hugo, mais une autre de ses œuvres, Alvin, fait aussi beaucoup parler d’elle. Souvent décriée et aussi souvent adulée par certains, Alvin reste néanmoins un cycle qui sort des sentiers battus.
Alors, on reste tout de même sur une impression mitigée ; bien sur Card est original, impose sa « patte » stylistique, mais la qualité globale du récit est décevante. Bien sur, on reste dans le bon ; le cycle est agréable à lire, et ce n’est pas du Salvatore. Mais on peut regretter des personnages assez caricaturaux, assez convenus, et surtout, un manichéisme plutôt lourd par moment, même si inconstant. Tout cela manque un peu de souffle...
Le cadre par contre est assez plaisant, et cette Amérique défigurée agréable à visiter aux côtés d’Alvin , même si on échappe toujours pas à certains clichés gênants. Ensuite, la progression d’Alvin est assez…chaotique. On aurait aimé plus d’originalité, car l’idée en elle même est géniale, et ouvre beaucoup d’horizons, mais on a l’impression que Card ferme volontairement son récit, en fait trop par moments, pas assez parfois, et tout ça donne au lecteur une impression d’irrégularité assez déplaisante.
Alvin lui aussi déçoit, il peut apparaître trop naïf parfois, d’autres trop manipulateur, bref, on ne parvient jamais à vraiment le cerner.
Ensuite le sermon religieux implicite est pesant, et trop flagrant pour paraître non intentionnel. Mal exploité, ce thème s’avère lui aussi décevant de par son traitement chaotique, là encore.
L’atmosphère générale du cycle est plutôt déplaisante, un brin trop lyrique parfois, ou bien trop morne, trop "grands espaces américains".
Maintenant, ce cycle reste néanmoins assez agréable à lire, paradoxalement. Il y a ce petit on ne sait quoi des grands auteurs qui se retrouve au travers des chapitres, ce petit quelque chose qui fait qu’on veut en savoir plus, qui fait qu’on se prend à aimer tel ou tel personnage, haïr un tel… Et puis, le style de Card reste inimitable ; même s’il déplait à certains, on voit au premier coup d’œil que c’est du bon. Et même si Card ne maîtrise pas toujours son récit, si cette œuvre est assez confuse de par son traitement, son ambiance ; on ne peut qu’apprécier le suspense qui vous entraîne aux côtés du septième fils.
Pour finir, on dira que certains aiment, certains n’aiment pas. Personnellement, je dois avouer que ce cycle n’est pas vraiment recommandable aux néophytes, ou aux amateurs de fantasy pure et dure, et que seuls les esprits curieux peuvent apprécier cette saga assez difficile d’accès et inégal. Acheter Le Septième fils, c’est un peu comme jouer à pile ou face.