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Trois souhaits

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Chronique

Critique du tome 1 (par Publivore) :

Voici donc une nouvelle série scénarisée par l’auteur de La Licorne.
Si la recette reste la même, le récit étant une uchronie, mélangeant fantastique et personnages historiques, les ingrédients sont bien différents.
Changement de décor et changement de période tout d’abord, puisque l’histoire se déroule dans une Jérusalem en proie aux Croisades, lors de la trêve conclue entre Saladin et Baudouin IV le Lépreux.
Et changement d’élément fantastique bien entendu, les contes des Mille et une Nuits remplaçant ici les créatures mythologiques.
Et le mélange prend très bien ! L’érudition de l’auteur est manifeste, tant sur le plan historique que religieux, sans pour autant être pesante. Le dosage des éléments fantastiques est réussi et va crescendo avec l’intensité du récit. Quant aux explications, elles apparaissent également petit à petit, relançant par petites touches l’intérêt que l’on porte au récit.
Bref, l’album se suit avec plaisir et présente une vraie densité.
Après cet éloge, on peut se demander pourquoi la note n’est pas plus haute… Las, le dessin n’est pas toujours à la hauteur du scénario. Il y a certes de bonnes choses, avec de beaux plans larges à la composition soignée, des djinns complexes et étranges à souhait et un rendu du mouvement maîtrisé. Mais les plans plus rapprochés, sur les visages particulièrement (à l’exception tout de même de Saladin et du Kabyle) ne présentent pas un niveau équivalent, et les silhouettes des plans larges restent souvent au stade d’esquisses.
La colorisation par ailleurs, utilisant les tons pastels dans un univers arabisant habituellement bien plus contrasté et aux couleurs vives, ne m’a pas convaincu.
La couverture de ce premier tome laissait en fait présager bien mieux. Dommage donc, car il y a matière à faire de ce récit une référence du genre…

Critique des tomes 2 et 3 (par John Doe) :

La suite de la trilogie a confirmé les espoirs que L'Assassin et la Lampe avait laissés entrevoir.
Côté scénario, Mathieu Gabella en avait gardé sous la semelle et montre une grande aisance à réutiliser les mythes moyen-orientaux. Vous pouvez vous attendre à croiser au fil des pages quelques grandes figures, historiques ou mythologiques. La narration est particulièrement dense, mais l'ensemble reste tout à fait compréhensible.
Côté dessins, Paolo Martinello a indéniablement progressé depuis le premier tome. Son trait est plus assuré et il fait preuve d'une belle maîtrise du cadrage. Sa vision de l'enfer, constitué par l'intérieur de la lampe, est impressionnante, tout comme la beauté des plans aériens d'ailleurs (qui donnent l'impression de voler à dos d'oiseau). La colorisation, assurée par l'artiste italien lui-même, donne aux images une tonalité lumineuse fort bien venue (ah, Esther...).
La conclusion de cette trilogie ménage quelques surprises et apporte une fin tout à fait satisfaisante.
Une série très recommandable !

Publivore

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