Léviathan
1914. A l'aube de la Première Guerre mondiale. D'un côté, les darwinistes (Anglais, Français), adeptes du tout biologique et rois de la manipulation g...
1914. A l'aube de la Première Guerre mondiale. D'un côté, les darwinistes (Anglais, Français), adeptes du tout biologique et rois de la manipulation g...
1914. A l'aube de la Première Guerre mondiale. Deryn est écossaise et orpheline ; Alek est un jeune héritier qui fuit l'Empire austro-hongrois. Elle s...
Après le succès de sa série Uglies, l'auteur américain Scott Westerfeld revient avec une nouvelle trilogie dont Léviathan est le premier tome. Autant le dire tout de suite, Léviathan est un très bon roman. Il est même, à n'en pas douter, un des meilleurs romans jeunesse de l'année, si ce n'est le meilleur.
Imaginez un monde alternatif, à l'aune de la Grande Guerre. Les forces en puissance sont identiques mais les armes sont différentes : si la Grande-Bretagne a choisi de s'appuyer sur les découvertes révolutionnaires de Charles Darwin et les manipulations génétiques, l'Empire austro-hongrois tire sa puissance des machines. Lorsque l'archiduc François-Joseph est assassiné, c'est le monde entier qui plonge dans la guerre.
Tout en s'appuyant avec talent sur des évènements réels et des personnages historiques (au lecteur de savoir démêler le vrai du faux car certaines références sont plus subtiles que d'autres), Scott Westerfeld a réussi à construire un univers riche et surprenant. Son incursion dans le monde du steampunk est une réussite. L'auteur a ainsi su donner vie à une multitude de personnages attachants que le lecteur suit sans déplaisir. A ce propos, le langage fleuri de Deryn est un véritable bonheur ! Scott Westerfeld a un don pour les jurons bien sentis !
La plume de l'auteur est donc toujours aussi vive et l'action du roman se déroule sans temps mort. Le lecteur se laisse emporter par les aventures de Deryn et Alek, de la Suisse à l'Empire ottoman, sans jamais avoir envie de poser le roman.
Léviathan rappellera aux amoureux de récits d'aventures les œuvres de Jules Verne, considéré comme une des figures tutélaires du steampunk. D'ailleurs, la couverture de Léviathan évoque celles des éditions Hetzel si aimées des amateurs de l'auteur de 20 000 lieues sous les mers.
Il est aussi important d'ajouter que Pocket Jeunesse a soigné la mise en forme de Léviathan avec des illustrations pleines pages et des cartes. Ces illustrations de Keith Thompson sont très réussies et rappellent les dessins d'Alfred Robida. Léviathan est un excellent roman d'aventures à mettre d'urgence entre toutes les mains !
Béhémoth reprend là où s'arrête Léviathan. Maintenant que les éléments du récit sont posés, le lecteur est donc immédiatement plongé dans l'action et suit Deryn et Alek au cours de leurs pérégrinations à Istanbul. La ville d'Istanbul est merveilleusement décrite et offre une alternative nouvelle aux machines Clankers et aux créatures Darwinistes que nous avons pu rencontrer dans le premier tome. De nouveaux personnages apparaissent et offrent une plus grande diversité au récit maintenant que nos héros ne sont plus confinés à bord d'un aéronef.
Dans Béhémoth, le suspense monte crescendo jusqu'à la rencontre avec celui qui donne son nom au récit. Les personnages évoluent, grandissent et certains secrets risquent bien d'en pâtir. Une chose est sûre, ce second tome est aussi addictif que le premier !