Le premier point fort du Lion de Macédoine est d’abord de respecter scrupuleusement les connaissances historiques actuelles de cette époque, que ce soit en ce qui concerne les batailles ou la vie des protagonistes. Mais David Gemmell ne se contente pas de romancer la vie d’un personnage mal-connu ; il utilise les nombreux coins d’ombre de celle-ci pour développer son propos d’une lutte (somme toute classique mais très efficace) entre le Bien et le Mal en passant par la visite des Limbes ou d’un monde parallèle.
Que ceux qui ne connaissent rien à la Grèce Antique ne soient cependant pas rebutés : aucune connaissance n’est nécessaire pour apprécier pleinement ces livres, car l’auteur distille avec un art consommé les données utiles pour bien comprendre la géopolitique d’alors, sans jamais noyer le lecteur dans un trop-plein d’informations. Le style de l’auteur, composé entre autres de descriptions réduites au strict nécessaire et laissant la plus grande part à l’action, trouve ici sa pleine mesure.
On suit donc les aventures de Parménion avec un réel intérêt et un plaisir certain, sans jamais se lasser, car les "seconds rôles" historiques (Philippe de Macédoine, Alexandre le Grand et même… Aristote ! surprenant jusqu’à la fin, d’ailleurs…) sont sans cesse renouvelés. Les amateurs de stratégie guerrière ou de duels seront également comblés !
Bref, un très bon divertissement, sans temps mort, auquel il faut cependant reconnaître un défaut : les transitions temporelles (saut dans le temps de plusieurs années) entre les "livres" qui composent les romans cassent parfois un peu le rythme de l’ensemble.
— Publivore
