La Ligne Noire
Ninn fut découverte tout bébé dans le métro parisien par deux ouvriers effectuant des réparations sur les voies. Aujourd'hui, Ninn a onze ans et le ...
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Les quais du métro Abbesses fleurissent d’avis de recherche : Ninn a disparu ! Si pour la police il est trop tôt pour s’inquiéter, pour Chad et Ulri...
Ninn, c’est l’histoire d’une jeune fille qui a été retrouvée lorsqu’elle n’était encore qu’un bébé dans le métro parisien. Accueillie par deux ouvriers qu’elle surnomme « tontons », le mystère de son abandon continue de l’interroger. Pendant son temps libre, la jeune fille voue une véritable passion pour le métro, ce que ses amis ont du mal à comprendre. C’est dans ce cadre et ce quotidien déjà très particulier que l’on entre dans cette histoire à la recherche de la vérité.
La fantasy n’est pas de suite au rendez-vous, car si elle parsème la BD, ce n’est vraiment qu’aux dernières pages du premier tome qu’elle s’invite dans l’histoire et propose quelques belles idées. En attendant, l’intrigue est bien plus concentrée sur la quête du passé de Ninn. Une quête qui prend un peu trop de place et qui renforce l’impression d’un tome d’introduction.
Les illustrations, aux couleurs légèrement désaturées, ont du mal à porter la magie des quelques idées originales. Le plus flagrant reste cette ambiance de métro assez pesante, sombre tandis que Ninn en a une image beaucoup fantasque, une image qui n’est pas retranscrite sur le papier et qui nous éloigne un peu de son personnage. Sa personnalité est par ailleurs assez difficile à cerner ; tantôt débrouillarde et presque impulsive dans ses paroles, tantôt introvertie et solitaire, ces traits de caractère n’aident pas à s’attacher à ce personnage un peu volatile.
Le deuxième tome, de son côté, renforce l’idée de la première intrigue. Si cette fois, nous entrons dans un véritable univers de Fantasy, celui des Grands Lointains, le personnage de Ninn continue de échapper et l’intrigue a du mal à porter encore une fois les bonnes idées du monde présenté. Dans ce deuxième tome, nous assistons à une pluie de péripéties répétitives, des sous-intrigues peu utiles qui suivent trop de personnages et a une conclusion vite expédiée.
Si le regard porté sur le métro, les belles idées qui en ressortent et le monde des Grands Lointains peuvent intriguer et faire sourire, les personnages nombreux et peu attachants, l’ambiance en manque de magie et l’intrigue faible nous empêchent de plonger dans cette histoire pourtant pleine de promesses.