La Cité des araignées
Tandis que leur univers subit une véritable métamorphose autour d'eux, quatre elfes noirs luttent avec acharnement contre de nombreux adversaires et d...
Tandis que leur univers subit une véritable métamorphose autour d'eux, quatre elfes noirs luttent avec acharnement contre de nombreux adversaires et d...
Un prodigieux voyage au cœur du songe... Là où la magie fait briller l'aventure... Un groupe d'aventuriers drows des plus expérimentés entame un dange...
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Le chaos règne plus que jamais parmi le peuple de la Reine-Araignée. Duels et combats magiques s'enchaînent entre des personnages plus perfides et plu...
Quenthel et Danifae s'affrontent sans relâche pour devenir le saint réceptacle de l'essence divine de Lolth. Elles se lancent alors à la recherche de ...
Avec La Guerre de la reine-araignée, voici une ambitieuse saga en six volumes, publiée entre 2002 et 2005 aux États-Unis, six romans tous chapeautés par nul autre que R.A Salvatore, la pointure entre toutes des Royaumes Oubliés, que l'on préfère souvent laisser ainsi, oubliés.
Quand autant d'auteurs se retrouvent à se partager la plume de tome en tome, une première chose saute aux yeux : le manque de cohésion de l'ensemble, porté par un style qui se révèle donc des plus variables. A ce petit jeu, si le tome 4 se distingue quelque peu, le passe-partout est de rigueur, et ce ne sont pas les interventions de Salvatore, par exemple à l'œuvre dans le prologue de ce même tome 4, qui attiseront la curiosité du lecteur.
Mais aussi épique que ce récit voudrait l'être, aussi plaisantes que soient les couvertures de Brom, pour ceux qui apprécient le genre, il ne suffit pas de sortir "l'artillerie lourde" en magie et de parier sur le charisme des elfes noirs face à une menace capable de tout emporter sur son passage pour obtenir une bonne histoire. L'intrigue, malgré ce qui se veut de la noirceur à tous les étages, est le plus souvent cousue de fil blanc, et les personnages ne rattrapent en rien un scénario défaillant : leurs réactions sont souvent étranges, voire totalement surprenantes tant les protagonistes se montrent manichéens (surtout les représentants du "Bien", de plus en plus stupides...), ce qui nous donne donc une psychologie relativement limitée, même si de roman en roman, c'est davantage la carte de l'action qui entre en jeu. Pour le coup, l'excuse d'un monde dominé par les forces du Chaos servirait presque de prétexte valable, dans ce domaine comme un autre.
Ajoutons à cela le jeu des sept erreurs, et nous sommes gentils en nous en tenant à sept... Des maisons changent de numéro, des personnages réapparaissent sans explication, un personnage vomit son repas alors qu'il a pourtant en principe changé de corps avec un autre, etc., etc. Mais où est donc passé Salvatore, ou une quelconque équipe éditoriale, chargée de relever en principe de telles bourdes, quand il ne s'agit pas d'incohérences pures et simples ? On se le demande encore... Au final, pas de mystère : avec une histoire qui, en prime, ne fait à dire vrai pas vraiment évoluer les choses par rapport à son point de départ, il n'y a justement pas grand chose à sauver de cette séquence en six actes. A moins d'apprécier tout particulièrement l'univers des Royaumes et plus précisément les drows, cette guerre ne pourra décemment pas faire illusion au-delà d'un premier tome qui savait encore maintenir un semblant de suspense et de justesse, avant que tout cela ne disparaisse en dehors de rares sursauts.
À l'occasion de cette rentrée 2009, les éditions Bragelonne, par le biais de leur label Milady, entame la réédition de ce cycle, cette fois-ci en grand format, une réédition qui joue même la carte d'une toute nouvelle traduction. Il faut dire qu'il faudra sans doute bien au moins cela pour éventuellement tenter de nouveaux lecteurs, qui peuvent encore trouver la version poche de Pocket, publiée il n'y a pas si longtemps !