Witchling
Nous sommes les sœurs D’Artigo : mi-humaines, mi-fées, agents de la CIA d’Outremonde. Être une fée dans votre monde confère bien des avantages : nous ...
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Nous sommes les sœurs D’Artigo : mi-humaines, mi-fées, agents de la CIA d’Outremonde. Ma sœur Camille est une sorcière. Menolly, elle, est un vampire....
Nous sommes les sœurs D’Artigo : mi-humaines, mi-fées, agents qualifiés – et sexy – de la CIA d’Outremonde. Quand elle est stressée, Delilah se transf...
Nous sommes les sœurs D’Artigo : mi-humaines, mi-fées, agents qualifiés – et sexy – de la CIA d’Outremonde. Ma sœur Delilah se transforme en chat. Men...
Manifestement les sorcières du destin ont décidé de s'amuser avec moi ! Mon petit ami Chase murmure le nom d'une autre femme dans son sommeil tandis q...
Consternant.
Voilà le terme qui nous vient immédiatement à l'esprit dès les premières pages du premier tome, et qui ne nous quittera plus jusqu'à la fin du vingtième et dernier chapitre de la chose.
Comme tous les « sous-genres », la bit-lit a forcément ses réussites et ses moutons noirs. Comme avec tous les sous-genres, chacun affiche une sensibilité différente face à ce courant qui monte en force. On peut bien évidemment ne pas aimer sans condamner pour autant.
Mais que l'on prenne des gants ou pas, il est parfois des rencontres qui se passent mal. Et c'est le cas ici. Les soldes viennent de se terminer, mais c'est une véritable avalanche de clichés qui se déverse sur le lecteur, digne des meilleures promotions de masse. Une intrigue creuse et décousue, des longueurs à n'en plus finir sur des détails sans importance, un style insipide qui se contente de jouer la carte du langage parlé, faussement relâché donc, des pointes d'humour tombant à plat les unes après les autres, et surtout des personnages, des personnages...
La caractérisation des trois héroïnes frise la catastrophe : là encore, les clichés vont bon train : on parle chiffons, maquillage, les références sont à la hauteur du reste – des fesses à la J.Lo… et même Highlander et Christophe Lambert, pour l'anecdote… - et leurs portraits nous sont peints au pistolet à peinture pour mieux les distinguer. On peut presque sentir son QI descendre à chaque page (oui, oui, il n'était déjà pas forcément bien élevé, merci) ! Si des lectrices se sentent flattées ou fières devant de tels personnages féminins, c'est à n'y rien comprendre.
Finalement, face à ce fatras axé autour d'un univers de fantasy urbaine sans aucune imagination (et qui pourtant mange à tous les râteliers possibles et imaginables – on pense forcément à Charmed et ce serait presque méchant de comparer cette série inoffensive à l'œuvre de Yasmine Ganelorn – et aux mécanismes rappelant précisément les séries TV dans ce qu'elles peuvent avoir de pire, la citation de Jung – oui, oui, Carl Gustav en personne – qui ouvre le roman n'en est que plus savoureuse.
Les tomes suivants ont beau alterner les points de vue entre nos héroïnes, on ne sent pas de réelle différence sur le plan de l'écriture proprement dite, et ce ne sont pas les intrigues tout aussi interchangeables et donnant très vite dans la redite qui vont nous aider à réévaluer d'un œil plus clément ce cycle dans son ensemble.
Et dire qu'il reste encore quatre tomes à supporter, sans compter une dizaine d'autres romans si l'on se fie à la bibliographie globale de l'auteur, véritable caricature ambulante elle-même.