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Merci. J’ai vu le (beau) bouquin à la librairie et j’ai hésité préférant attendre les chroniques même si l’auteur semble régulier dans la qualité. Du coup j’aurai moins de scrupule la prochaine fois.

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Super chronique de Gilthanas, totalement en phase avec les propos. Un très bon roman, historique avant tout, avec un poil de fantastique. Des personnages touchants, des thématiques fortes. Un travail de structure conséquent, il y a clairement du boulot derrière cette histoire avec un grand H. Je me suis régalé et les 600 pages défilent. C'est très bon ! :)

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Rhaaaa, il me fait de l'œil depuis le financement ActuSF Graphic sur Ulule, et vu la chronique, je suis ravie d'avoir opté pour ce bouquin dans mes contreparties. Du coup, je l'attends avec encore plus d'impatience, maintenant...

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Saffron a écrit :Rhaaaa, il me fait de l'œil depuis le financement ActuSF Graphic sur Ulule, et vu la chronique, je suis ravie d'avoir opté pour ce bouquin dans mes contreparties. Du coup, je l'attends avec encore plus d'impatience, maintenant...

Je suis exactement dans le même cas. ;)

Merci pour la critique Gilthanas.

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L'un de mes gros coups de coeur de cette année, j'ai beaucoup aimé ce roman, tant dans le fond que dans la forme. Je suis donc grosso modo d'accord avec la critique de Gilthanas.

A propos de la Mort, toutefois, je rappelle que Lincoln n'est pas le seul avec qui elle interagit ;-). Si je me souviens bien, dans une interview donnée aux Aventuriales, l'auteur indiquait qu'il s'était inspiré pour son personnage du film Le 7ème sceau, de Bergmann, où la Mort joue aux échecs avec un chevalier. Par ailleurs, j'ai récemment interviewé l'auteur et d'après lui le seul élément qui ne soit pas historique dans son roman, c'est la parité homme-femme, à laquelle il tient personnellement, quelle que soit ou qu'ait été la réalité historique.

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Ne vous méprenez pas : j'adore Jean-Laurent Del Socorro, je trouve qu'il est bourré de talent mais là ça fait quelques textes (longs ou courts) que j'ai l'impression qu'il se paye ma tête.

Pourquoi est-ce que ce livre existe ? Il n'apporte rien ni à la fantasy ni à la (déjà très nombreuse) bibliographie sur la guerre de sécession. C'est un roman historique qui se cache sous quelques gadgets inutiles au récit pour prétendre être de la fantasy : 1° La Mort qui se ballade sur les champs de bataille quand elle ne hante pas Lincoln dans son bureau, 2° un très bref passage dans l'au-delà, 3° la présence en nombre de femmes à des postes qu'elles ne pouvaient pas occuper à une telle époque et... c'est tout.

Alors, écrire un roman historique sur la guerre de sécession pourquoi pas, ça a été fait mille fois mais si l'auteur a un angle original ça peut m'intéresser mais, non, Je suis fille de rage a des prétentions quasi-encyclopédiques dans la mesure où il effleure (sans jamais rentrer dans les détails) quasiment tous les aspects du conflit : la place des noirs (que ce soit dans le nord ou dans le sud, avant, pendant et après), les états d'âme (ou l'absence de) des généraux (là aussi du nord et du sud), la condition des simples soldats, le blocus, la politique à Washington, la naissance du KKK, l'impact sur les familles parfois déchirées, la perception du conflit en Europe, la reconstruction,... C'est beaucoup trop de sujets à aborder en 500 malheureuses pages. Il aurait fallu se concentrer sur quelques un de ces aspects ou alors partir dans une saga fleuve style John Jakes.

Prenez bêtement la nouvelle présente à la fin du récit. 13 petites pages sur la tentative d'évasion originale d'un esclave du sud qui tente de rallier le nord. Et bien ça m'a plus intéressé que les 500 pages précédentes. Car là on se concentre sur un enjeu et on a le temps de créer de l'empathie.

Au final, on a plus l'impression d'avoir affaire à un genre de "la guerre de sécession pour les nuls" qu'à un véritable roman historique sans parler d'un roman fantasy. Et le pire c'est qu'il nous avait déjà fait le coup avec Boudicca où les éléments surnaturels étaient là aussi anecdotiques et qui se contentait de raconter pour la énième fois (et là aussi de façon trop superficielle) la légende de cette reine celte.

Entre les deux je préfère largement Je suis fille de rage dont la structure particulière est assez intéressante même si elle n'aide pas à créer de l'empathie (bien que j'ai été assez touché par 1 ou 2 scènes) mais on reste à des années-lumières de Royaume de Vent et de Colères qui, pour le coup était une réécriture pertinente d'un événement historique auquel il a ajouté de la magie.

Ce n'est pas que Je suis fille de rage est un mauvais roman (je lui ai mis 3/5) mais j'ai vraiment l'impression que, depuis 2 ans, Jean-Laurent Del Socorro gaspille son talent dans des projets inintéressants ou pas assez aboutis... faute de temps ?

Car là j'ai critiqué ces romans de fantasy qui n'en sont pas vraiment et qui n'apportent rien mais récemment j'ai lu toutes ses nouvelles (sauf une sur laquelle je n'ai pas réussi à mettre la main mais qui parle a priori de Cthulhu et ne concerne donc pas la présente discussion) et j'étais carrément énervé à la fin de mes lectures.

Même constat : on commence très fort avec les nouvelles écrites 2015 et 2018 que je trouve très réussies (hormis D'ailleurs et d'ici sur la Révolution américaine qui souffre des mêmes défauts que Je suis fille de rage) et puis arrive l'année 2019 durant laquelle JLDS publie pas moins de 3 nouvelles (en plus de Je suis fille de rage et de la nouvelle qui l'accompagne) qui sont pour moi des escroqueries sans nom.

Passe encore pour "Si tous les aliens du monde" qui imagine une France dirigée par Marine Le Pen lors d'une crise des réfugiés... extraterrestres (c'est une parabole maladroite sur l'immigration mais au moins ça a le mérite d'être de la SF) mais alors "Armée d’un livre et d’un crayon" et "Les Femmes du Congrès dansent aussi" ... Rien que d'y repenser ça m'énerve de nouveau

Dans les deux cas, JLDS prend des faits d'actualité récente (le destin de la jeune Malala Yousafzai et l'élection de Alexandria Ocasio-Cortez), reprend telle quelle la trame, change quelques noms, cite des tweets réels, fait une mention tout à fait inutile à l'univers qu'il a créé pour de précédentes nouvelles (j'y reviendrai) pour faire croire qu'il s'agit de SF et... c'est tout. Ces nouvelles n'apportent rien à personne et sont juste une façon pour l'auteur de rendre hommage à des figures qu'il apprécie et d'étaler ses convictions.

Et je n'ai rien contre la littérature engagée (d'autant que, en l'occurrence, je partage ses convictions) mais pas comme ça... Je mentionnais l'univers qu'il a créé dans de précédentes nouvelles. Bon "univers" est peut-être un bien grand mot mais dans "Dernière variable d'ajustement" et "43 200 secondes" (qui utilisent les mêmes personnages), il avait créé un futur proche (ou un présent alternatif) dominé par les humains améliorés et avait habillement repris des faits réels pour voir ce qui se serait passé dans un monde légèrement différent du notre. Là c'était bien fait. Dans "Armée d’un livre et d’un crayon" et "Les Femmes du Congrès dansent aussi" il est effectivement fait mention des Augmentés mais leur statut ne change rien au récit et ce n'est au final qu'une allégorie maladroite du capitalisme.

En fait, j'y vois le même problème qu'avec ses romans : Jean-Laurent Del Socorro avait la bonne recette et a décidé au fil du temps de jeter un des ingrédients indispensables (l'imaginaire, on est quand même en SF/fantasy...) et il ne reste au final que des plats très bien présentés mais sans saveur car déjà mangés mille fois.

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A mon tour de ne pas être convaincue par son Je suis Fille de Rage

Dans les points positifs : l'objet-livre est magnifique,la lecture est fluide et on enchaîne les pages rapidement. Le style d'écriture est également maîtrisé et on ne peut que saluer tout le travail que ce roman a demandé.

Sauf que... hé bien à mon goût, ce n'est pas assez. Jamais je ne suis rentrée dans l'histoire et il y avait pour moi un décalage assez impressionnant entre ce titre si poétique et la "sécheresse" du livre et des points de vue présentés. Impossible d'avoir de l'empathie pour les personnages, de s'attacher à eux. Les situations sont survolées, d'autres, prévisibles (par rapport aux personnages, pas aux événements historiques que l'on connaît).
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Les différentes points de vue sont trop courts et les scènes "marquantes" dedans deviennent alors comme des images d'Epinal, vues et revues plein de fois. J'ai noté un problème de rythme aussi notamment dans la dernière partie où l'on revenait un peu trop aux mêmes points de vue avec à chaque fois un petit interlude (coupure de presse ou bien autre POV mais beaucoup plus court intercalé entre) et empêchant une montée en puissance puisque retour au point de départ à chaque fois, plutôt qu'un long chapitre sans interruption permettant de mettre en place une empathie et des enjeux. C'était frustrant...

Manque de caractérisation des personnages, manque de caractérisation de la Mort également : l'auteur n'a pas su aller au delà de son concept et de ses inspirations pour se les approprier, selon moi.
Du coup, des personnages qui manquent de voix, une chronique qui survole beaucoup trop les événements...encore une fois je suis restée sur ma faim.

A vrai dire, j'avais parfois l'impression d'être devant un de mes manuels d'histoire de collège/lycée, avec la leçon du jour illustrée par des extraits de textes dans lesquelles les informations sont bien mises en avant.

Alors oui je suis "dure" avec ce roman, je ne demandais pas non plus une épopée ou autres et j'ai consciente de toutes les barrières qui étaient posées avec le nombre de détails historiques à respecter plus la volonté de l'auteur de "jouer" un peu avec l'histoire (en changeant le rôle des femmes notamment) mais si les personnages vivent et se racontent entre eux, à moi ils ne m'ont pas raconté assez de choses.

Bon, et puis j'avais parfois l'impression de coups de coudes un peu trop appuyés pour le dénouement, comme des clins d'oeil pas discrets chaque fois que l'on parle de "théâtre".

Malgré tout, il y a de très beaux passages, de belles phrases également pour des combats toujours d'actualité et qui sonnent juste. Oui il y a du savoir-faire derrière ce livre !

Ah, dans les bémols aussi (encore), les petits drapeaux d'en-tête. Les faire plus gros ou bien avec de la couleur auraient été un plus pour mes problèmes aux yeux.

Sinon, mi bémol (sans mauvais jeu de mot), mi interrogation : l'Irlandais.
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Bref (avis décousu bonjour), Je suis Fille de Rage est tout sauf u mauvais roman à bien des égards et peut se saluer pour de nombreuses qualités, malheureusement je n'ai pas accroché :(

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Terminé aujourd'hui. L'ouvrage a provoqué chez moi une conséquence inattendue, à savoir une furieuse envie de me procurer l'ensemble de la série des Tuniques Bleues (ce qui serait bien trop cher pour mon budget) dont les planches me revenaient ne mémoire à la lecture de nombreux passages.
Je comprends les critiques sur le côté "la guerre de sécession pour les nuls" mais la lecture de "chroniques" n'a jamais dérangé le prof d'histoire que je suis, bien au contraire. Il est logique que cela ait pu en décevoir certains.
Concernant le style je suis partagé; l'écriture est efficace avec des passages qui font mouche, notamment pour ce qui est de l'humour. Le style adopté par l'auteur correspond bien à la structure adoptée par le récit et en rend la lecture rapide et aisé. La contrepartie en est toutefois qu'à aucun moment je ne me suis arrêté sur l'écriture d'une phrase. J'ai apprécié la lecture et le sujet traité, ayant commencé et terminé l'ouvrage aujourd'hui mais la façon dont il est écrit m'empêche de le mettre sur le même plan que des auteurs m'ayant davantage touché. Si je devais rapprocher "Je suis fille de rage" d'une ancienne lecture le roman qui me viendrait à l'esprit serait sans doute "Rosée de feu" de Mauméjean pour les qualités et défauts liés à la sécheresse de l'exercice.

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Cela fait quelque temps que j'ai lu je suis fille de rage et force est de constater qu'il ne m'en reste plus grand chose. La narration essaimée, le côté chronique et la plupart des personnages ne m'ont pas dérangé, mais le livre m'a paru globalement assez fade. Reste le très beau contenant qu'il convient de mettre en avant. :)