Quand un livre ne marche pas... Qui incriminer ?

Le roman lui-même
Nombre total de votes : 27 (44%)
L'éditeur qui ne l'a pas soutenu correctement (pub)
Nombre total de votes : 13 (21%)
Les critiques (online ou presse papier)
Nombre total de votes : 3 (5%)
Le traitement de la VF ( traduction, date de sortie...)
Nombre total de votes : 1 (2%)
Le buzz (trop d'attente tue l'attente)
Nombre total de votes : 1 (2%)
Autre !
Nombre total de votes : 16 (26%)
Nombre total de votes : 61

81
Tout à fait, car si c'est pour être dégoûté de la lecture après, c'est pas la peine de lire des romans avec plein de métaphores et d'hyperboles dedans^^ (j'exagère un peu, mais vous comprenez l'idée).D'ailleurs, maintenant que j'y pense, j'ai deux amies à la base non liseuses, à qui j'ai donné le goût de la lecture (sur le tard) grâce à la fantasy (belgariade pour l'une, trône de fer pour l'autre).

82
Premier coupable : la couverture.Affaire numéro 1 : Bragelonne a réussi à flinguer "l'année de notre guerre de Steph Swainson" avec une couverture totalement inappropriée. Le pire c'est qu'elle est plutôt jolie mais qu'elle ne reflète pas du tout l'ambiance du roman. Angelo Varanda a fait de son mieux mais il ne convenait pas. En fait pour moi une seule illustratrice aurait pu donner la mesure du roman : Florence Magnin ( avis 100 % subjectif).Affaire numéro 2 : L'Atalante a quand même réussi un bel exploit en faisant fuir le lectorat potentiel du "Sang des Ambrose". La maquette gothico-branchouille ce n'était réellement pas une bonne idée. L'illustration trop stylisée ne fait pas du tout sword and sorcery. Et pas mal de monde est passé à coté du roman.Deux cas où selon moi, la couverture a bien aidé le roman à ne pas se vendre.Deuxième coupable le quatrième de couverture.Et là encore c'est sur L'année de de notre guerre que ça tombe. Un éditeur qui n'est pas capable de dire que le roman va plaire à ceux qui ont aimé les Prince d'Ambre de Zelazny et que les Moorcockiens allaient aussi y trouver leur compte. Une petite phrase à la fin aurait suffit. Là, faute professionnelle. Décidément ce roman n'a pas vraiment été aidé.

83
Bragelonne a réussi à flinguer "l'année de notre guerre de Steph Swainson" avec une couverture totalement inappropriée.
Pas d'accord, car cette couv aurait dû selon moi au contraire séduire bien au-delà du public de base du roman. Même un amateur de Gemmell aurait pu se laisser tenter rien que sur la couv. ^^

84
Je n'ai jamais accordé réellement d'importances aux couvertures mais récemment un bibliothécaire de ma connaissance, en parlant de deux ouvrages parus au Belial, m'indiquait, concernant deux livres que je lui ai fait découvrir et qu'il s'est procuré pour les abonnés, le succès de La ménagerie de papier, de Ken Liu et, à l'inverse, le peu de sortie du chant du barde, de Poul Anderson.Il s'agit de deux ouvrages comparables, deux recueils axés sur la SF et le fantastique, tous deux solides stylistiquement. La ménagerie de papiers a eu un public varié tandis que le chant du barde a été principalement emprunté par des personnes âgées. D'après le bibliothécaire il s'agissait de lecteurs ayant apprécié une SF déjà quelque peu datée. D'aucuns connaissaient l'auteur, d'autres en voyant la couverture, songeait à des couvertures du même type (il suffit de regarder les anciens poches d'Asimov et d'observer le chant du barde... la filiation artistique est là). A l'inverse les autres lecteurs potentiels étaient rebutés par une telle couverture tandis qu'ils empruntaient la ménagerie et s'en délectaient.Il me semble manifestement que l'on a, dans ce cas précis, l'exemple de l'impact d'une couverture sur un public certes restreint mais correspondant à une bibliothèque d'une petite ville de la côte bretonne.

85
Pour rebondir sur tes propos @K il est vrai que dans le cas où je ne connais pas l'auteur, la couverture joue beaucoup sur mon envie de me plonger dedans. En revanche, dès qu'un auteur est connu de mon esprit, peu importe la couverture, si j'aime, je prends. C'est assez étrange comme philosophie lorsque l'on y regarde bien.

86
Au moment de la rentée littéraire, nous allons avoir plus de 500 parutions. Qu'est ce qui va faire q'une poignée de romans sort du lot et que l'autre va rester en partie dans l'ombre ? Je pense qu'à aucun moment la couverture entre dans ce facteur de succès ou pas. À l'inverse, le genre qui a et ce de plus en plus le vent en poupe c'est bien la littérature young-adult, là, autant dire que les éditeurs se donnent à 300% pour avoir la couverture qui claque. Très souvent c'est ce même lectorat qui va chercher l'édition anglo-saxonne parce que plus "sexy". D'ailleurs, nombre de critique YA cite à un moment ou à un autre la couverture. La couverture est ce qui va attirer le lecteur vers un livre plus qu'un autre pour découvrir le résumé. Mais c'est bel et bien ce résumé là qui va faire la différence avec d'autres critères comme l'auteur, l'éditeur etc... Mais sauf erreur de ma part, j'ai jamais entendu quelqu'un dire, le résumé est pourri, il ne me parle absolument pas, par contre, je l'ai acheté pour la couverture. Faut bien qu'il y est corrélation à un moment ou à un autre.Une règle basique en marketing, et qui je pense ne fait pas exception avec le livre. Au bon endroit, au bon moment et avec la bonne communication. S'il y a bide, c'est tout simplement qu'à un moment il y a une carence envers l'un ou l'autre de ces critères. Ajoutons à cela la surproduction et le "tour" est joué.Plus haut dans la conversation on cite "l'Année de notre guerre", un beau plantage en effet. Pour autant, je ne pense pas que cela soit la faute de la couverture. Oui mais la faute à quoi alors ? Et bien c'est un mélange, sauf exception on ne peut pas tout mettre à la décharge d'une seule condition. Puis parfois ça tient à rien, je n'ai plus les parutions en tête à cette période mais peut-être qu'il y a eu deux ou trois livres de genre dont on a beaucoup parlé à ce moment et qui l'on éclipsé, tout simplement.

87
Plus haut dans la conversation on cite "l'Année de notre guerre", un beau plantage en effet. Pour autant, je ne pense pas que cela soit la faute de la couverture.
Si l'on rajoute un quatrième de couverture qui n'identifie pas la bonne cible ( on ne suggère pas que ce livre peut plaire aux amateurs de Zelazny et de Moorcock), en effet c'est une combinaison de facteurs.

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Combien de livre Fantasy sortent par an par rapport aux années 80/90 ?Je sais que pour les mangas on est passé (grossièrement) de 20 titres par mois à 200 titres par mois entre maintenant et la fin des années 1990...J'ai personnellement essayé d'animer des séances découvertes dans un boutique spécialisé pour mettre en avant des titres "injustement" méconnus alors qu'ils avaient des arguments en adéquation avec les "modes" de l'époque.Cependant, je me suis aperçu que si beaucoup de gens connaissaient les mangas et en avaient déjà lu/vu, le noyau dur de fan qui vont faire des recherches actives et ont des goûts aventureux/variés est TRES restreints.Je pense que le phénomène est analogue pour la fantasy.

92
Je ne sais plus quel bouquin assez récent pourtant encensé par la critique US/UK (pas d'elle) s'était au bout du compte vendu à 7000 exemplaires. Pour un tel marché, c'est... faible.

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Gillossen a écrit :Je ne sais plus quel bouquin assez récent pourtant encensé par la critique US/UK (pas d'elle) s'était au bout du compte vendu à 7000 exemplaires. Pour un tel marché, c'est... faible.

C'était Kameron Hurley.