6,5 / 10 c'est un peu dur : cela met l'ouvrage au même niveau que l'
épée de vérité... C'est peu cher payé au vu du travail réalisé par S. M. Stirling.Disons que le livre souffre des même maux que la plupart des récits uchroniques : tout le travail que l'auteur investit dans la création d'un univers, de sa géographie, de son histoire, de sa société... il ne le met dans la construction de son récit et dans l'approfondissement de ses personnages.On a donc un bel univers steampunk, servi par une prose intéressante qui nous gratifie d'un très riche vocabulaire hindhi qui nous immerge dans l'Inde britannique métissée, tout en nous interrogeant sur les rapports Nord (pays riches et développés issus de la révolution industrielle) et Sud (pays pauvre et peu développé qui a raté le coche de la révolution industrielle).Mais ceci avec une histoire classique (et non pas idiote) et des personnages convenus (et non pas falots).Cela ferait un BD du tonnerre, mais je conviens que cela reste limité si on est exigeant sur ses lecture.C'est dommage qu'on est pas accès en vf aux autres créations de ce spécialiste de l'uchronie (cf. sa série sur une Afrique du Sud militariste et raciste qui espère conquérir l'Europe d'abord et le monde ensuite).Et puis les
Lanciers de Peshawar (dont le titre fait référence aux
Lanciers du Bengale) sont comme l'a rappelé Gillossen un one-shot : on peut se lancer sans la crainte de la déliquescence qu'engendre des suites sans talents et sans idées (non, non je ne citerais pas de noms !!!)Un 7 ou éventuellement un 7,5 pour le travail sur l'univers aurais sans doute été plus justifié...Mais la parole de Saint Gillossen est sacrée pour nous autres elbakiniens...
(pour éviter toute polémique, je suis obligé de préciser que cette petite boutade, comme tant d'autres, est dans mon esprit un hommage et pas une piquante banderille comme certains me l'ont fait remarquer : ce qui prouve qu'il n'est pas inutile de savoir décoder le 2ème degré, et je m'inclus dans cette déclaration m'étant moi-même déjà fourvoyé)