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La Guerre de l'hydre

ISBN : 978-235408151-5
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Jacques Martel

Une cité millénaire au bord du monde, assiégée depuis des siècles. Derrière ses murs, un jeune messager tente de survivre et de trouver un moyen de fuir. Devant ses murs, l’armée de la reine-guerrière qui a fait le serment d’ouvrir les Grandes Portes, prête à lancer l’ultime assaut.
À quelques lieues, la terre tremble sous les sabots des cavaliers de l’invincible guerrier que l’on appelle l’Hydre, souverain incontesté des Grandes Steppes. Pour sa plus grande conquête, il a jeté son dévolu sur la première cité du monde.
Rien, jamais, ne résiste au déferlement flamboyant des soldats menés par le colosse. Aucun homme, jamais, n’a pu survivre au déchaînement frénétique de ses coups de hache.
Alors que la menace de combats d’une violence inouïe gronde, les destins s’entremêlent et se heurtent de plein fouet au rythme des tambours de guerre : c’est avec le sang de chacun que s’écrira cette histoire de métal, de feu et de fureur.

Critique

Par Atanaheim, le 02/04/2013

Si le titre du roman nous promet une guerre, plus des trois quarts du livre sont en réalité consacrés à un voyage dans le monde de l’Hydre.
Mais il ne s’agit pas d’une de ces odyssées mouvementées où chaque lieue se gagne à la force de l’épée, où seuls les plus résistants survivront…  Non, rien à voir avec la Chaîne des Chiens d’Erikson, même si, comme Coltaine dans le Livre Malazéen,
l’Hydre est un chef de clan nomade.
Le but étant
de s’emparer d’une cité mythique, jalousement protégée par ses dieux et ses remparts infranchissables, on aurait pu rêver à une Odyssée homérique.
Non, ici, les guerriers s’ennuient, et, oui, c’est facile et on la fait souvent, il n’empêche que nous aussi. Certains combattants désertent et la tentation de les imiter était parfois forte. Comme ceux qui ont continué à suivre leur khan, c’est la perspective de la prise d’Ur Al Khalam qui nous poussait à avancer. Et finalement, alors que plus des 2/3 du livre sont derrière nous (il est vaste ce monde !), Ur Al Khalam se dresse enfin devant l’armée venue des steppes. Une bataille extrêmement succincte et le siège est plié (haha). Quelle déception. Même pas besoin d’un cheval en bois. Ni d’un bélier d’ailleurs. L’antépénultième page nous laissera penser que, finalement, nous n’avions en main qu’une sorte d’introduction et que les véritables exploits de l’Hydre allaient nous être contés dans un autre volume. Mais les deux derniers feuillets nous donnent immédiatement la conclusion de ces conquêtes, histoire que les nomades goûtent à la douche écossaise.
La déception est d’autant plus grande que Jacques Martel a su créer des personnages intéressants, à l’image du Hardi Visiteur, au passé trouble, qui souffle l’idée de la conquête d’Ur Khalam. Certains le reconnaissent et l’appellent par des noms intrigants. Nous ne saurons jamais ce que ces surnoms signifiaient. De même, certains des assiégés ont un passé hors des murs de la cité, passé qui relève du domaine de la légende pour les autres protagonistes. Seules quelques bribes nous sont fournies, au grand désarroi du lecteur avide d’univers touffus.
Heureusement, les personnages principaux sont détaillés. L’
Hydre, bien sûr, mais aussi Rhyan, le messager, et la Neuvième Exilée, souveraine d’un peuple revendiquant l’accès (et le contrôle) d’Ur Al Khalam depuis des générations. Leurs histoires sont touchantes et plutôt bien ficelées, leurs personnalités intéressantes. Mais les promesses suggérées par certaines conversations et réflexions n’aboutissent qu’à de la frustration au vu du peu de réponses aux questions posées. Ajoutez à cela une prise de la cité qui tombe à plat et il ne reste plus grand-chose côté exaltation. Même le dernier rebondissement n’y change rien. On fait monter la pression et au final, cela fait pschitt.
Avec un thème similaire, Gemmell avait fait mieux dan
s Légende. On avait déjà une armée de nomades qui assiégeait un bastion imprenable. C’était en 1984…

4.5/10

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