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L'Atlas d'émeraude
Titre VO: The Emerald Atlas
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : John Stephens (Proposer une Biographie)
Par une froide nuit de Noël, trois enfants sont chassés de chez eux par des forces maléfiques.
Dix ans plus tard, Kate, Michael et Emma sont envoyés dans un mystérieux orphelinat où les attend un atlas enchanté. S’ils veulent sauver leur famille, les enfants devront d’abord sauver le monde…
Critique
Par Gillossen, le 28/07/2011
Roman jeunesse phare du printemps des éditions Milan, L’Atlas d’émeraude n’a visiblement pas vraiment su trouver son public depuis son lancement en mai dernier.
Et pourtant ! Importante mise en avant, site dédié, édition très soignée (il faut avouer que l’ouvrage est très agréable à prendre en mains), section jeunesse porteur…
Alors, certes, on aurait pu s’inquiéter que l’auteur soit un producteur/scénariste ayant notamment travaillé sur Newport Beach ou Gossip Girl, mais tout de même ; les enfants, la cible principale, ou même les parents, les acheteurs, n’en ont sûrement pas eu vent, et quand bien même. Mais après tout, s’il fallait juger un livre d’après le parcours de son auteur, on pourrait aussi signaler que celui-ci cite A la Croisée des mondes ou Jonathan Strange & Mr. Norrell parmi ses dix romans préférés.
Et de fait, concernant le roman lui-même… Peut-être justement ne méritait-il pas autant de ramdam. Efficace, se lisant de façon fort plaisante, se permettant même quelques dialogues ou concepts l’éloignant quelque peu du tout-venant de la production jeunesse (pour le coup, le “à partir de 12 ans” est sans doute logique), il laisse pour autant le lecteur sur sa faim. Du moins, en partie.
Si les mécanismes de l’intrigue sont efficaces (à base de voyages dans le temps et de paradoxes temporels pour l’essentiel), si les enjeux de celle-ci sont posés avec une certaine adresse, si l’écriture de l’auteur est plutôt agréable, dynamique, on ne peut s’empêcher de nourrir rapidement quelques réserves.
Au premier rang desquelles, l’impression tenace d’avoir déjà plus ou moins tout lu mais en mieux chez d’autres auteurs et d’autres romans parfois bien connus. L’originalité n’est donc pas vraiment de mise ici, c’est le moins que l’on puisse dire.
La profondeur non plus : les personnages, bien que pour la plupart sympathiques et /ou bien troussés - sont stéréotypés en diable, leurs motivations sont d’une faiblesse évidente, transparente, et l’ensemble fonctionne par intermittence. Nous n’irons pas dire que l’on oublie les chapitres précédents au fur et à mesure que l’on avance dans le roman, mais presque.
Pourtant, le récit est bien rythmé, la Comtesse ou ses Hurleurs sont des figures du Mal classiques mais réussies… Bref, des points positifs nous viennent à l’esprit sans difficulté mais les personnages ne sont pas assez attachants ou leurs aventures assez délirantes ou émouvantes pour dépasser le stade de la lecture de pur divertissement.
Cela dit, des romans inférieurs se sont déjà largement mieux vendus… Les voies du marketing sont impénétrables.
6.0/10
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