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Les Maîtres enlumineurs

Titre VO: Foundryside

Tome 1 du cycle : Les Maîtres enlumineurs
ISBN : 978-152476036-6
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Bennett Jackson Robert
Auteur/Autrice : Philibert-Caillat, Laurent

Toute l’économie de l’opulente cité de Tevanne repose sur une puissante magie : l’enluminure. A l’aide de sceaux complexes, les maîtres enlumineurs donnent aux objets des pouvoirs insoupçonnés et contournent les lois de la physique.
Sancia Grado est une jeune voleuse qui a le don de revivre le passé des objets et d’écouter chuchoter leurs enluminures. Engagée par une des grandes familles de la cité pour dérober une étrange clé dans un entrepôt sous très haute surveillance, elle ignore que cet artefact a le pouvoir de changer l’enluminure à jamais. Quiconque entrerait en sa possession pourrait mettre Tevanne à genoux. 
Poursuivie par un adversaire implacable, Sancia n’aura d’autre choix que de se trouver des alliés.

Critique

Par Gillossen, le 25/10/2018

Finalement, ce n’est peut-être pas plus mal d’avoir retardé cette chronique d’une petite poignée de semaines !
En effet, avec un peu de chance, Robert Jackson Bennett compte désormais quelques lecteurs de plus par chez nous, puisque son roman American Elsewhere a été entre-temps publié chez Albin Michel Imaginaire - qui a par ailleurs déjà récupéré cette nouvelle trilogie en vue d’une publication future/prochaine.
Car Foundryside représente le premier tome de The Founders Trilogy. Rappelons que l’auteur n’est pas étranger à ce format, puisque nous l’avons justement découvert il y a deux ans avec la trilogie The Divine Cities. Avec Foundryside, on replonge en pleine fantasy. Avec sa cité grouillante et vibrante, ses différents camps en présence via ses Maisons (notamment), ses voleurs, ses mystères, ce nouvel univers (qui évoque un peu l’Italie…) pourrait de prime abord vous sembler pas spécialement différent de beaucoup d’autres explorant le même sillon, à quelques variations près. Ainsi, se retrouver avec comme héroïne une voleuse censée récupérer un puissant artefact… Bon. Mais ce n’est qu’un point de départ ! Et ce serait oublier justement le talent narratif de Bennett. L’auteur sait insuffler une vraie étincelle de vie en quelques lignes. 
Et c’est le cas de le dire : un mot aussi sur le système de magie, souvent mentionné quand il s’agit de présenter l’ouvrage ou dans de nombreuses chroniques lui étant consacré. Utilisant un alphabet complexe appartenant à une race ancienne, les Hierophants, via des “scripts”, les humains sont en mesure d’animer des objets de la vie de tous les jours en les dotant d’une sorte de conscience, par exemple dans le but d’améliorer artificiellement le tranchant d’une lame. On pourrait apparenter ça à du code informatique, voire du “piratage” (?), pour établir un parallèle sans doute réducteur. Et cela ne s’applique qu’aux objets, en principe… Toujours est-il que si vous ne jurez que par les systèmes de magie - c’est le cas de certains lecteurs de fantasy - soyez rassurés, celui-ci s’avère aussi limpide qu’astucieux. A titre personnel, je le classe facilement dans le top 10 des meilleures arcanes que j’ai pu croiser au cours de mon parcours de lecteur.
En fait, le seul petit défaut de ce premier tome concerne l’intrigue globale. Non pas qu’elle soit décevante ! Elle est bien construite, riche thématique - notamment la relation au pouvoir, mais aussi le poids des peurs - mais, dans le premier tiers du roman surtout, l’auteur nous balade en ville à droite à gauche avec des scènes d’action bien troussées mais qui au bout du compte “dope” artificiellement le rythme du livre. Toutefois, quand celui-ci trouve finalement sa vitesse de croisière… Attention au feu d’artifice !
Concluons en revenant un instant sur les personnages : comme toujours avec l’auteur, ils sont au cœur de tout, et en particulier de tout ce qui fait la réussite du roman. Sancia Grado “rivalise” sans problème avec Mona, l’héroïne d’American Elsewhere (déjà un sacré “nid” à figures sortant de l’ordinaire), et Bennett compose un portrait de femme indéniablement attachant, et pas seulement en jouant sur les failles du personnages. Mais on pourrait en citer bien d’autres : Estelle, Berenice, Orso, et bien sûr… Clef. 
Mais n’allons pas en dévoiler davantage ! Une chose est sûre : avec ce roman, Robert Jackson Bennett confirme son statut d’étoile montante du genre et le fait briller de plus belle. 

Parution de la traduction française le 31 mars 2021. Notre chronique est basé sur la version originale. 

8.0/10

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