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L' Ecole du bien et du mal

Titre VO: The School of Good and Evil (Ce Cycle est En Cours)

Auteur/Autrice : Chainani Soman
L' Ecole du bien et du mal

L' École du bien et du mal

Kidnappées par une sombre nuit d’orage, Sophie et Agatha intègrent l’École du Bien et du Mal… Un lieu très spécial, où l’on forme les personnages de contes de fées. Pantoufles de verre et chevelure blonde, Sophie est sûre de devenir princesse. Tandis qu’Agatha, cynique et solitaire, toute de noir vêtue, se voit déjà en sorcière. Pourtant, rien ne se passe comme prévu… Et si l’erreur de casting révélait leur vraie nature ?

L' Ecole du bien et du mal

Un monde sans princes

De retour à Gavaldon, Sophie et Agatha retrouvent une vie qui ne ressemble en rien à un conte de fée. Lorsqu’Agata fait le voeu secret d’une autre Fin Heureuse, elle rouvre accidentellement les portes de l’École du Bien et du Mal et replonge dans un tout autre monde que celui qu’elle a connu : désormais, les sorcières et les princesses résident à l’École des filles, où on leur enseigne la vie sans princes… tandis que les garçons campent dans les tours du mal. Et la guerre se prépare entre les deux écoles…

L' Ecole du bien et du mal

The Last Ever After

Former best friends Sophie and Agatha thought their ending was sealed when they went their separate ways, but their storybook is about to be rewritten—and this time theirs isn’t the only one. With the girls apart, Evil has taken over and the forces of Good are in deathly peril. Will Agatha and Sophie be able to work together to save them? Will they find their way to being friends again? And will their new ending be the last Ever After they’ve been searching for?


Critique

Par Saffron, le 20/11/2016

Vous êtes-vous déjà demandé d’où venaient les personnages de contes de fées ? Comment les couples princiers évoluaient après le mot « FIN » et géraient leur ménage tout neuf ? À quoi ressembleraient les contes de notre enfance si le Mal l’emportait sur le Bien ? Soman Chainani, lui, s’est posé toutes ces questions (et bien d’autres) et y répond d’une façon qui donne matière à réflexion dans les trois tomes de sa série jeunesse L’École du Bien et du Mal.
Tous les quatre ans, dans le petit village de Gavaldon, deux enfants sont enlevés. Même si aucun n’est jamais revenu raconter son histoire, les enfants du village savent parfaitement ce qui leur est arrivé… car ils ont pu suivre les aventures de certains d’entre eux dans les contes de fées que vend le libraire. Emmenés à l’École du Bien et du Mal, ils sont devenus des héros ou des méchants de littérature. Sophie, blondinette végane toute de rose vêtue, rêve d’être kidnappée à son tour pour rencontrer un prince forcément charmant et régner à ses côtés. Sa meilleure amie, Agatha, qui s’habille en noir et vit dans un cimetière, sait qu’un futur de méchante sorcière l’attend si elle la suit. Et pourtant, quand les deux filles sont bel et bien enlevées et emmenées à l’école, c’est Agatha qui rejoint le Bien, tandis que Sophie va grossir les rangs du Mal. Monumentale erreur, manifestement ! Ou pas, comme la suite des événements va le prouver…
Avec un premier tome sorti en 2013, L’École du Bien et du Mal trouve parfaitement sa place dans cette nouvelle vague de contes de fées à la Reine des Neiges, où les clichés sont exploités pour mieux être démolis et où les personnages mériteraient de passer sur le divan du docteur Freud. Cette École est cruelle, la concurrence y est rude et les apparences sont souvent trompeuses… un peu comme dans la vraie vie, au fond !
Chaque tome s’articule autour d’un stéréotype que Soman Chainani met en pièces avec jubilation et sans retenir ses coups : non, aimer le rose et le maquillage ne fait pas de vous une princesse, tout comme s’habiller en noir et ne pas surveiller son alimentation ne sont pas les caractéristiques d’une sorcière ; non, une fille n’a pas besoin d’un garçon, tout charmant qu’il soit, pour s’accomplir dans la vie ; et non, ils ne vécurent pas nécessairement heureux jusqu’à la fin des temps, ou en tout cas, le bonheur n’est pas arrivé en claquant des doigts. Le trait est parfois gros, mais en cette période de fin d’année, où les jouets genrés refont leur apparition dans les rayons des grands magasins, il n’est pas inutile d’insister un peu.
Au-delà du message (pas vraiment subtil mais franchement rafraîchissant), la vraie force de la trilogie réside dans ses personnages : Sophie et Agatha, évidemment, dont la psychologie est plus que creusée, Tedros, fils d’Arthur et Guenièvre que le mariage dysfonctionnel de ses parents a marqué à vie, le Directeur, le trio de sorcières formé par Hester, Anadil et Dot, le corps professoral et les « vieux » héros prennent vie au fil des pages et forment un casting dont la profondeur, les fêlures et les ambitions n’ont rien à envier à la littérature adulte. Chainani montre habilement qu’il est très facile de prendre les mauvaises décisions pour les bonnes raisons (et vice-versa) et qu’apprendre à vivre avec les conséquences de ses actes est une leçon amère, difficile à avaler. Fille ou garçon, jeune ou vieux, Bon ou Mauvais, tout le monde en prend pour son grade et personne n’en ressort indemne.
L’École du Bien et du Mal est une série à mettre entre les mains de toutes les jeunes filles (et de tous les jeunes garçons !) élevés à coups de films Disney, pour leur prouver que la loyauté, l’amitié et l’amour fraternel comptent souvent plus que le « grand amour » rencontré 24 heures plus tôt. Un quatrième tome est annoncé depuis la rentrée, mais cette première trilogie (1 500 pages cumulées, tout de même) était prévue à l’origine pour être indépendante et se conclut par conséquent de façon très satisfaisante. Et si tous ces arguments ne vous suffisent pas, rappelons que le premier tome avait été nominé au prix Elbakin.net en 2015. Moi je dis ça…

7.5/10


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