Nouvel épisode dans la longue saga opposant les écrivains à l’intelligence artificielle : le dossier intenté par plusieurs auteurs de renom, dont George R.R. Martin, vient de prendre un tour favorable à ces derniers. Un juge fédéral américain a validé cette semaine deux axes juridiques supplémentaires avancés par les plaignants, renforçant leur position dans ce litige qui pourrait bien peser lourd dans l’avenir du secteur.
On trouve d’abord l’argument désormais classique : l’entraînement des modèles d’IA via des œuvres protégées. Mais les auteurs obtiennent aussi gain de cause sur deux fronts plus récents : d’une part, l'accusation selon laquelle OpenAI aurait téléchargé des livres via des "shadow libraries", même en dehors de leur usage pour l’entraînement. De l’autre, l’idée que certaines réponses produites par ChatGPT seraient suffisamment proches des œuvres d’origine pour constituer une forme de copie illicite.
Dans sa décision, le juge a notamment estimé qu’un jury pourrait conclure que des résumés et propositions de suites générées par l’IA à partir du cycle Le Trône de Fer ressemblent dangereusement au matériau source, reprenant ton, personnages et arcs narratifs. Une reconnaissance qui ouvre la voie à une potentielle condamnation et à des dommages et intérêts conséquents.
L'affaire rappelle celle qui a récemment visé Anthropic, entreprise concurrente d’OpenAI, et qui s’est soldée par un règlement de 1,5 milliard de dollars. Autant dire que le risque financier devient plus que concret. Si la tendance actuelle se confirme, OpenAI pourrait bien choisir la voie d’un accord plutôt que celle d’un procès très exposé… quitte à rendre la victoire symbolique autant que juridique du côté des auteurs.
On trouve d’abord l’argument désormais classique : l’entraînement des modèles d’IA via des œuvres protégées. Mais les auteurs obtiennent aussi gain de cause sur deux fronts plus récents : d’une part, l'accusation selon laquelle OpenAI aurait téléchargé des livres via des "shadow libraries", même en dehors de leur usage pour l’entraînement. De l’autre, l’idée que certaines réponses produites par ChatGPT seraient suffisamment proches des œuvres d’origine pour constituer une forme de copie illicite.
Dans sa décision, le juge a notamment estimé qu’un jury pourrait conclure que des résumés et propositions de suites générées par l’IA à partir du cycle Le Trône de Fer ressemblent dangereusement au matériau source, reprenant ton, personnages et arcs narratifs. Une reconnaissance qui ouvre la voie à une potentielle condamnation et à des dommages et intérêts conséquents.
L'affaire rappelle celle qui a récemment visé Anthropic, entreprise concurrente d’OpenAI, et qui s’est soldée par un règlement de 1,5 milliard de dollars. Autant dire que le risque financier devient plus que concret. Si la tendance actuelle se confirme, OpenAI pourrait bien choisir la voie d’un accord plutôt que celle d’un procès très exposé… quitte à rendre la victoire symbolique autant que juridique du côté des auteurs.
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