Dans une tribune publiée sur le site Reactor, l’autrice et essayiste Jenny Hamilton revient sur une tendance qui s'affirme de plus en plus selon elle : la publication par l'édition traditionnelle de romans issus de fanfictions, retouchés pour apparaître comme des créations originales.
Hamilton prend l’exemple de plusieurs parutions récentes dans le domaine de la romantasy, inspirées du fandom Harry Potter et du couple alternatif « Dramione » (Draco/Hermione). Dans certains cas, la filiation n'est même plus dissimulée. Au contraire, les éditeurs en font même un argument promotionnel à part entière.
Selon Hamilton, cette pratique relève d'un « shadow franchising » : profiter de la notoriété d’un univers sans en assumer ni les droits, ni la logique communautaire qui a nourri la fanfiction. C'est pourtant précisément cette dimension collective et expérimentale qui constituait la force du fandom. Passée par les filtres marketing et les algorithmes de visibilité, cette créativité se transforme en récits standardisés, calibrés pour plaire au plus grand nombre.
Hamilton en appelle donc à une distinction claire : reconnaître et célébrer la fanfiction pour ce qu’elle est, tout en restant vigilants face à son appropriation par l’industrie, qui tend à vider de leur substance des pratiques initialement "subversives".
Et s'il y a un "tour de magie" à pointer, ce n'est sans doute pas du côté des écrivains de fanfictions, mais bien de celui des éditeurs, capables de vendre du “nouveau” en s’appuyant sur des bases que beaucoup connaissent déjà.
Hamilton prend l’exemple de plusieurs parutions récentes dans le domaine de la romantasy, inspirées du fandom Harry Potter et du couple alternatif « Dramione » (Draco/Hermione). Dans certains cas, la filiation n'est même plus dissimulée. Au contraire, les éditeurs en font même un argument promotionnel à part entière.
Selon Hamilton, cette pratique relève d'un « shadow franchising » : profiter de la notoriété d’un univers sans en assumer ni les droits, ni la logique communautaire qui a nourri la fanfiction. C'est pourtant précisément cette dimension collective et expérimentale qui constituait la force du fandom. Passée par les filtres marketing et les algorithmes de visibilité, cette créativité se transforme en récits standardisés, calibrés pour plaire au plus grand nombre.
Hamilton en appelle donc à une distinction claire : reconnaître et célébrer la fanfiction pour ce qu’elle est, tout en restant vigilants face à son appropriation par l’industrie, qui tend à vider de leur substance des pratiques initialement "subversives".
Et s'il y a un "tour de magie" à pointer, ce n'est sans doute pas du côté des écrivains de fanfictions, mais bien de celui des éditeurs, capables de vendre du “nouveau” en s’appuyant sur des bases que beaucoup connaissent déjà.
Discuter du phénomène des fanfictions sur le forum
Source