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Les Dieux de Pegãna

Pas de couverture

Résumé

Les Dieux de Pegãna (1905) est le premier ouvrage de Lord Dunsany, l'une des figures majeures de la « fantasy » moderne.
Constitué d'une trentaine de monolog
ues et de fragments historiques, Les Dieux de Pegãna rapporte la fabuleuse légende de la création du monde et des dieux.
Écrit dans une langue très poétique, semblable à celle de la Bible du roi James, Les Dieux de Pegãna est le point de départ d'une cosmogonie originale et baroque, qui sera déclinée dans les textes suivants de
l'auteur, parmi lesquels Le Livre des Merveilles et Le Dernier Livre des Merveilles. Ce recueil est illustré par les superbes gravures de Sydney H. Sime.
« Les contes de Dunsany rejettent avec autant de décision la justification allégorique que la justification scientifique... Ils n'aspirent pas non plus à l'examen solennel des charlatans de la psychanalyse. Ils sont, tout simplement, magiques. On sent que Dunsany est à l'aise dans son monde instable
».

Chronique

Quel plaisir de plonger dans ce monde bouillonnant ! C'est tout un univers de divinités plus étranges les unes que les autres qui s'ouvre devant nous, le récit de leur apparition, de leurs actes, et de leur disparition à la fin des temps, à travers trente-et-un chapitres qui s'amusent à revenir sur le mythe de la création du monde, à la manière d'un quelconque texte antique comme oublié depuis des millénaires entiers. Au moyen de véritables petites histoires aux allures de parabole ou parfois en quelques lignes seulement, Lord Dunsany nous permet d'effleurer les contours d'un monde qui confine au Merveilleux. Et quel cadeau ! On parcourt ce court ouvrage avec les yeux écarquillés. Mais il y aura certainement des lecteurs pour y rester tout aussi hermétiques que d'autres apprécieront sans retenue aucune. Car ce monde fascinant peut très bien se refuser à vous. Les partis-pris de l'auteur, à commencer par le style, pourraient en rebuter plus d'un, mais ce serait là fort dommage que d'ignorer la beauté et la fraîcheur naïve et en même temps bien consciente de son côté pastiche de cette œuvre foisonnante.
A noter également, l'introduction de Max Duperray, fort instructive à bien des égards, aussi bien sur la bibliographie de Lord Dunsany que sur le personnage lui-même, longtemps demeuré dans l'ombre et le mystère. Pour conclure, comment ne pas citer les magnifiques illustrations de Sidney H. Sime, qui illuminent de leur douceur et de leur pureté l'ensemble de l'ouvrage.

Gillossen

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