Après une attente de deux ans et demi pour avoir la suite des Chroniques de Krondor, on pouvait être très impatient de lire enfin la suite des aventures de Pug et ses compagnons vingt ans après.
Au final le résultat est plutôt négatif malgré quelques bons côtés. En effet, tout d'abord le style général de Feist est assez plat et pas assez descriptif ce qui fait apparaître quelques longueurs au fil du récit qui ennuient le lecteur. Ensuite, les personnages principaux, Borric et Elrand, les fils du prince Arutha, sont plutôt stéréotypés et pas assez définis. En somme, ce sont des jeunes hommes pourris gâtés qui ne pensent qu'à leur plaisir mais qui seront amenés lentement à changer d'avis et à prendre conscience de leurs responsabilités. Enfin, les rebondissements du récit sont convenus pour la plupart, ce qui laisse peu de réel suspense dans la lecture du livre. C'est bien dommage car l'intrigue principale aurait pu être mieux exploitée, notamment vers la fin.
Pourtant il n'y a pas que des points négatifs dans Prince de sang avec tout d'abord une très bonne présentation du vaste empire de Kesh, semblable à un mélange entre l'empire byzantin et mésopotamien. Feist est en effet très doué pour décrire les chocs entre les civilisations comme il nous l'a montré dans la guerre de la faille. Ensuite, nous apprenons dans le récit quelques éléments importants pour la compréhension générale de son œuvre, au sujet de Pug et James entre autres, ce qui nous permet de nous remémorer certains passages des Chroniques de Krondor.
Au final, j'ai été plutôt déçu par ce livre de Feist qui est selon moi le moins bon de la saga Krondor, mais The king's buccanneer qui suivra sera bien plus intéressant, heureusement. Ce n'est donc pas un incontournable, ni même un grand livre de la fantasy, mais il intéressera néanmoins les fans de Feist et les amateurs de fantasy classique et pas trop compliquée.
— Belgarion