Avec ce second volume, on peut dire que l'on entre dans le vif du sujet, concernant la légende arthurienne elle-même, autrement dit, à propos de ce personnage en particulier. De la naissance à l'épée retirée de la pierre, voilà ce qui nous est conté durant ces trois cents pages et quelques...
Pour autant, chaque page à de quoi nous emporter, et pas seulement les passages les plus attendus. Jeune homme puis jeune adulte, Merlin concerne un certain humour, tout en cultivant un recul voire une amertume par instants qui offre au lecteur un nouvel angle face à cette légende. Il faut avouer qu'au-delà de celui-ci, les seconds rôles, célèbres ou non, sont toujours aussi bien brossés. Uther demeure ainsi une figure plus que prégnante, mais bien d'autres avec lui.
La plume de Mary Stewart s'impose avec la même douce élégance que précédemment, vive, précise, comme elle-même dotée du fameux Don de Merlin, celui que lui insuffle son dieu, sans qu'il puisse toujours le contrôler, simple mortel et non pas mage omniscient...
Le roman n'en est que plus agréable.
— Gillossen