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La Reine d’Attolie

Pas de couverture

Résumé

L’Attolie est un royaume en apparence civilisé, parsemé de palais, de jardins clos et de salles feutrées. Mais derrière ses colonnes et ses dorures sophistiquées se jouent des machinations aussi féroces que cruelles. Sa reine, jeune, belle et redoutée, n’a jamais eu le luxe d’être naïve. Pour accéder au pouvoir, elle a dû écraser ses ennemis intérieurs ; pour le conserver, elle devra affronter ses ennemis extérieurs.
Car avec les royaumes d’Eddis et de Sounis, une guerre pourrait éclater à tout instant. Les frontières sont défendues, certains villages brûlent et ses ambassadeurs négocient à couteaux tirés… Mais le plus grand danger qui menace la reine d’Attolie, elle le sait, tient à l’existence d’un seul homme. Un jeune voleur.
Gen a changé. Depuis son aventure mythique en Attolie, ce n’est plus un vaurien insolent et talentueux : c’est un héros adulé et craint autant par ses adversaires que par les siens, une arme aussi imprévisible que mortelle, que personne ne semble pouvoir manier.
Tandis que les espions s’affolent, que l’Empire mède attise les braises du conflit pour asseoir son pouvoir sur ces terres côtières, et que chaque décision risque de renverser les alliances d’un soir, un duel sans merci s’engage entre deux esprits fabuleux : une reine qui ne peut se permettre la moindre erreur, et un voleur qui, peut-être, n’en a jamais commis aucune.
Le jeu d’échecs et de victoires à l’arraché mis en place par Megan Whalen Turner prend dans cette suite une toute nouvelle dimension, révélant les enjeux d’un monde en pleine ébul­lition où tous les coups sont permis.



Caractéristiques

Auteur(s): Megan Whalen Turner
Traducteur(s): Yoko Lacour
Série: Le Voleur de la Reine
Tome: 2
Type: Roman jeunesse
ISBN: 9782381962177
Titre original: The Queen of Attolia

Chronique

Sortie en même temps que le premier tome très prometteur, la suite des aventures de Gen est-elle du même acabit ? 
Dans un écrin toujours aussi sublime, soulignons – encore une fois – le travail de la maison d’édition qui ajoute un résumé complet du premier tome. Ajout très utile si votre lecture se fait quelque temps après… On sent une réelle envie de rendre l’expérience la plus agréable possible. 
La chronique sera certainement plus courte parce que ce second tome est dans la même veine que le premier. Le style est toujours aussi exigeant au regard du public « visé » mais toujours aussi prenant. Dès les premiers mots, on se replonge avec un immense plaisir dans l’univers de Megan Whalen Turner. C’est aussi l’occasion d’admirer toute la qualité de sa plume par un changement de style ; l’ensemble se veut un peu plus mûr et avec une gouaille quasiment inexistante. Ce qui faisait le charme du 1er tome n’est plus. Pour autant ce volume dispose de ses propres artifices capables de happer le lecteur : les enjeux politiques – à peine voilés précédemment – sont omniprésents. Les différentes luttes se mettent en place, les acteurs du contrôle de ce monde « imaginaire » entrent en scène et Gen virevolte entre eux. Ce tome dévoile toute la profondeur que l’autrice cherchait à nous faire saisir et c’est une franche réussite. 
Gen, quant à lui, est toujours l’un des personnages forts qui marque les esprits. L’autrice lui fait jouer un nouveau rôle. Sans hésiter à le malmener, Gen gagne en maturité – comme le reste du roman. Il garde une certaine forme d’impétuosité qui faisait tout son charme tout en prenant en compte de la place de son Royaume sur l’échiquier du monde, tout en se retrouvant un peu bousculé (voire beaucoup !). La galerie des personnages secondaires est toujours aussi impressionnante, aussi riche et toujours aussi « utile » à l’ensemble du roman. 
L’autrice ajoute même une seconde pièce maîtresse – qui surplante un peu notre héros/anti-héros. La Reine d’Attolie. Découverte quelque peu lors du 1er tome, elle tient – véritablement – le rôle central de celui-ci, et pas seulement en lui donnant son titre. Une nouvelle fois, il y a une vraie maîtrise dans la construction de ce protagoniste, tant au niveau de la psychologie que de la personnalité. Avant-gardiste, l’autrice – par le biais de cette Reine – nous présente une forme d’ode au féminisme. 
Difficile de parler de l’intrigue sans vous en dévoiler trop au risque de vous gâcher le plaisir. Eddis, Attolie, Mèdes. Deux royaumes, un empire. Des intrigues, des coups d’éclats, des fourberies, des revirements. Et au milieu, des dialogues toujours aussi savoureux. La fin est – encore une fois – pleine maîtrisée en concluant parfaitement l’arc narratif de ce tome tout en ouvrant aux enjeux du ou des prochains. 
En bref, voilà un second tome de haute volée confirmant toutes les impressions du premier. La Reine d’Attolie – plus mature – confirme la qualité de l’autrice et donne le sentiment de véritablement entrer dans un imaginaire qui marquera les esprits. 

Aerendhyl

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