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Water Moon

Pas de couverture

Résumé

Au cœur de Tokyo, une curieuse boutique de prêteur sur gages n’est trouvable que par ceux qui en ont besoin. Les passants n’y verront qu’un restaurant de ramen. Mais, à ceux qui se sentent perdus, cet endroit offre l’occasion unique de vendre leurs regrets, et ainsi de les oublier.
Ishikawa Hana, nouvelle propriétaire des lieux, découvre un matin la boutique saccagée. Plus inquiétant encore, son père a disparu et une précieuse acquisition manque à l’inventaire. C’est alors qu’apparaît un énigmatique jeune homme. Keishin est différent des clients habituels. Il n’a pas besoin d’aide. Au contraire, il offre la sienne.
Ils se lancent ensemble à la poursuite de réponses, dans les profondeurs du monde magique situé par-delà la boutique – à dos de grues en papier et de rumeurs, sur le pont qui relie minuit au matin, au cœur du marché nocturne dans les nuages. Mais, à mesure qu’ils s’approchent de la vérité, Hana doit se résoudre à révéler son propre secret, un choix sur lequel elle ne pourra jamais revenir, au risque de le regretter…

Chronique

Water Moon propose de nous plonger dans un monde onirique, parallèle au nôtre, auquel on ne peut accéder que par l’entremise d’une boutique un peu particulière : on vient y déposer nos plus grands regrets, pour pouvoir vivre libéré de leur poids. Bien sûr, le deal n’est pas si simple, et tout ceci a des implications que l’on découvrira au fil du roman. 
Nous suivons Hana, qui prend la relève de son père à la tête de la boutique, et Keishin, qui y déboule à un moment charnière et va proposer d’aider Hana. Voilà pour le point de départ de la quête, car c’est finalement de cela qu’il s’agit : la quête d’Hana pour retrouver son père. Kei se trouve donc entraîné à sa suite dans un univers dont il ne connaît rien et qu’il va découvrir au fur et à mesure. 
L’autrice nous propose ici un florilège de lieux esthétiques, que l’on va parcourir au fil de l’avancée des héros, avec une petite impression de voyage touristique. Alors oui, il y a des idées intéressantes, des images poétiques, mais la plupart de ces lieux semblent décrits pour faire joli, pour entretenir la rêverie, sans avoir d’autre fonction que planter un arrière-plan décoratif. Et certains détours donnent vraiment le sentiment qu’on s’arrête pour admirer le paysage. Ce qui fera avancer l’histoire, ce sont les rencontres avec différents personnages, qui donneront des éléments de réponse ou permettront au duo de gagner une nouvelle destination. Pratiquement tout le roman est construit de cette façon, et c’est tout de même un peu lassant à la longue.
Du côté des protagonistes, Hana et Kei, on pourra regretter qu’ils ne soient pas plus consistants. On peut en effet les résumer à trois points : leur quotidien a été bousculé, ils sont attirés l’un par l’autre et ils ont chacun un problème avec leur mère. Impossible pour ma part d’adhérer à l’un ou à l’autre tant je les ai trouvés fades et sans relief. Même les moments censés être émouvants n’ont rien suscité chez moi. 
Finalement, si Water Moon n’est pas désagréable à lire, il présente les défauts récurrents des romances : c’est un peu creux, et il y a peu de chances qu’il vous laisse un souvenir impérissable. Au moins propose-t-il un univers globalement cohérent, même si celui-ci aurait sans doute pu être mieux exploité. 

Erkekjetter

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