Troisième et dernier tome de Capitale du Nord, L'armée fantoche vient, à travers les yeux d'Amalia Van Esqwill, clore le cycle de la Tour de Garde.
De tous les ouvrages le composant, c'est probablement celui dressant le plus de ponts entre les deux trilogies, permettant au lecteur de découvrir avec délectation et intérêt le regard de l'héroïne sur les lieux et personnages rencontrés dans Les contes suspendus.
Les dernières pages blanches de l'intrigue sont ainsi dévoilées, les derniers rapprochements s'opèrent et tout l'intérêt de cette aventure littéraire à quatre mains, plus obscur à la découverte des premiers volumes, apparaît d’une façon manifeste.
Au fil des pages, le lecteur éprouve de plus en plus d'affection et d'attachement à l'égard d'Amalia qui a su gagner en profondeur à travers le récit. Sans dévoiler quoique ce soit de l'intrigue, disons juste qu'elle est servie par une galerie de personnages secondaires plutôt réussis et s'avère plaisante à suivre, entraînant son lot de surprises bienvenues et de scènes certes attendues mais tout à fait satisfaisantes. Claire Duvivier apporte ainsi sa touche finale à une histoire ayant su progressivement monter en puissance.
On se surprend alors, après un dénouement non sans amertume, à vouloir s'attarder quelque temps dans les parages de la Tour de Garde, converser avec ces parias, réfugiés et marginaux et contempler leurs rêves naissants.
— K