TysT, de luvan, paru aux éditions Scylla, est un roman inhabituel.
Une certaine poésie s'en dégage et, s'il accepte d'être quelque peu perdu, laissé dans l'obscurité sans tout comprendre, le lecteur pourra se laisser emporter par la plume. Le chroniqueur, malgré plusieurs essais, n'y est pas réellement parvenu.
L’œuvre suit les pas d'une femme d'une cinquantaine d'années, Sauda, arpentant deux mondes, le nôtre ou pays dormant, à la situation quelque peu déprimante à la suite d’une troisième guerre mondiale et l'instauration d'une junte, et le pays vif, monde de fantasy n'étant pas sans rappeler par moments des ambiances rencontrées chez Hayao Miyazaki.
La protagoniste, engagée dans une quête, capable de passer de l'un à l'autre, fait une succession de rencontres en pays vifs tandis que leur récit est ponctué de brefs passages décrivant des scènes de notre monde, qu'elle parvient à observer.
Le résultat, déroutant, paraîtra décousu aux uns, enchanteur aux autres. Le chemin parcouru par ce conte inhabituel est quoiqu'il en soit ici plus important que la destination et réserve quelques beaux moments, mélancoliques ou surprenants.
L'objet livre est lui aussi singulier, disposant de sa playlist, par ordre chronologique mais également d'un guide pour un jeu d'écriture, rédigé par Melville.
— K