Abyme, cité indéfinissable aux multiples âmes. Comment parler d'un livre dont le premier tome pouvait serrer à la gorge avec la mélancolie d'un lieu que pourtant le lecteur pouvait ne pas connaître pour peu qu'il n'ait jamais lu Gaborit avant ?
Quels enjeux peuvent se poser pour sa suite, les portes de la Cité valent-elles d'être franchies à nouveau, la ville mérite-t-elle d'être sauvée ?
En quelques mots revient la réponse : oui.
Loin des fantasy solaires de batailles héroïques et de grands héros, Abyme propose ses ombres et ses crépuscules. On y retrouve avec plaisir Maspalio, sa force et ses chagrins, ainsi que toutes les petites et grandes âmes de la cité.
Avec un sens de la poésie ayant la même force qu'un triste sourire, Mathieu Gaborit nous conte son histoire tandis que bravoure sime avec mélancolie.
Cela est beau, cela est étrange.
Cela fait mal au coeur aussi, pour qui choisit de s'impliquer dans sa lecture, car les vies passent et se défont et aucun pouvoir pas plus qu'aucun coeur n'est assez puissant pour rendre ce qui a déjà été pris.
Difficile de décrire tous les mots justes, les adjectifs qui parent les phrases de lumière comme d'obscurité. La Cité Exsangue se définit alors comme un diptyque solide et doté d’une identité visuelle et narrative puissante dont on ne ressort pas indemne. Une ivresse amère qui mérite que l'on s'y arrête, un chant d’amour et de douleur.
— Nephtys