Quel plaisir de retrouver Django Wexler !
Oui, un plaisir tout particulier d'ailleurs pour moi, qui avais eu la chance de traduire Les Mille Noms il y a déjà quelques années maintenant pour Eclipse/Panini. Après un détour en Jeunesse/Young Adult que j'admets avoir suivi de loin, le voilà qui revient à la fantasy épique, avec cette fois en apparence beaucoup moins de liens avec certains parallèles historiques que dans son cycle initial.
On est en fait beaucoup, beaucoup plus proche d'un univers...à la Star Wars. Des héros encore en formation, beaucoup d'action (dès le début, en fait), quelques mystères évoquant un cadre plus SF donc, mais aussi, dans un autre registre cependant, une place peut-être un poil trop importante accordée à la romance du côté du personnage de Maya... Il y a beaucoup de choses à voir dans ce roman, mené tambour battant.
Et on comprend donc vite d'ailleurs pourquoi Django Wexler cite les romans de Timothy Zahn (mais alors, un Zahn au meilleur de sa forme) parmi ses influences.
C'est en tout cas un véritable plaisir de lecture, du divertissement de qualité (et pas seulement une note d'intention visant à atteindre ce registre, le résultat est là), accessible et, il faut bien l'admettre, sans doute plus "parlant" à beaucoup d'amateurs du genre que de la fantasy à poudre.
On peut le regretter, moi le premier, mais c'est ainsi ! Trop souvent encore certains s'imaginent qu'il ne sera question que de longues batailles et de réflexions sur la nature de la vie de soldat, etc, mais non.
Toujours est-il que Django Wexler nous entraîne avec aisance dans les pas de son duo de héros, bien soutenus par une cohorte de personnages secondaires, tous attachants à leur manière. C'est vrai, si vous êtes amateurs de noirceur, et même si l'univers n'est pas de tout repos, nous ne sommes pas dans un Berserk. De même, le "grand méchant" de ce premier tome surjoue un peu, quoi que je doive admettre que cela ne ne me dérange pas. Il faut bien parfois un peu de grandiloquence !
Mais il n'y a là vraiment pas de quoi entacher ces retrouvailles et encore moins gâcher la découverte d'un roman de fantasy solide et prenant.
Et vivement la suite.
— Gillossen