La situation dramatique sur laquelle s’était conclue le livre précédent augurait un troisième tome où toutes les cartes du récit et des intrigues seraient rebattues et c’est bien ce que nous offre l’auteure. Dans ce tome, le rythme de narration est changé, nous suivons les protagonistes sur un temps bien plus long, presque dix ans, ce qui permet d’apporter un nouveau souffle au récit et surtout de voir les pièces de l’intrigue finale se mettre en place doucement au fil des années.
Shikanoko éperdu de chagrin est retourné au fond du bois obscur dans une retraite mélancolique qui l’entraînera de plus en plus vers le monde des esprits. Les cinq garçons que Shikanoko avait élevés, découvrent leurs pouvoirs grandissants et toutes les opportunités qu’ils peuvent leur ouvrir. Pendant ce temps, Hina se retrouve au service de la maîtresse du bateau des plaisirs, après avoir sauvé la vie du jeune Tate, le fils de Shikanoko.
Tous les personnages s’entrecroisent sur la toile que l’auteure tisse dans un monde où la magie est de plus en plus présente et où les forces naturelles se dérèglent. Un sentiment d’inéluctabilité gagne le lecteur au fil des pages derrière l’apparence de tranquillité qu’inspire ce choix narratif. Les personnages s’étoffent et gagnent en maturité.
Lian Hearn nous offre un tome dans la continuité de la série avec un univers qui se rapproche doucement de celui du clan des Otori et où vous trouverez votre bonheur si vous avez apprécié les tomes précédents.
— Tatiatalante