Retrouver Alex Verus, c'est retrouver une narration à la première personne rythmée et efficace, ainsi qu'un héros attachant. Cette fois-ci, ce ne sont plus les mages à l'honneur, mais les apprentis...
Il n'y a globalement pas de faux-pas dans ce troisième tome, plutôt une routine légèrement dommageable pour des choses déjà vues dans les tomes précédents. On peut ainsi se demander s'il est réellement nécessaire d'avoir à chaque fois un chapitre à base d'essayage de costumes. Du fait du peu de temps passé entre les événements de chaque tome, les personnages n'évoluent pas vraiment. Pour compenser cela, des têtes nouvelles apparaissent, se joignant au petit groupe que l'on a appris à connaître.
Les nouveaux-venus sont intéressants, un peu trop même, et l'on peut presque regretter que le livre ne raconte pas leurs origines plutôt que cette histoire de tournoi. Il peut en effet manquer quelque chose à la lecture de ce tome. L'univers créé par Benedict Jacka reste extrêmement complexe et adulte, doté d'une certaine richesse que l'auteur sait distiller au fur et à mesure, mais comparé aux tomes précédents, il manque à l'histoire de celui-ci une certaine noirceur.
Les mages noirs et leurs agissements continuent d'apparaître en filigrane, les personnages se retrouvent face à des actions violentes dans les mots comme dans les actes et le danger est présent malgré tout.
Il s'agit là d'un tome 3 de bonne qualité, que l'on prend plaisir à lire et prouve encore une fois, le bon niveau de cette série cataloguée jeunesse peut-être un peu trop rapidement.
— Nephtys